Aujourd’hui, tout change. Nous sommes projetés à La Rochelle. Nous estimons et espérons arriver à bon port avant demain, lundi 28 mars à minuit.
Les plats en cuisine sont plus rapidement expédiés, le rythme habituel se modifie, les conversations tournent autour de La Rochelle. Seul le vent lunatique nous oblige à porter toute notre attention aux réglages et changement de voilure du bateau. Nous devons tenir notre moyenne pour arriver, d’une part avant un gros coup de vent et d’autre part au
moment de la marée haute pour pouvoir entrer au port. Ca y est, nous ne sommes plus des marins de la Méditerranée et les heures de marées, les coefficients de marée deviennent omniprésents. Nous sommes tout bizarre avec ce phénomène de beau temps sous des ciels gris qui changent très rapidement d’aspect.
Voilà une première étape presque terminée. Un mois, 5 escales, plus de 2000 milles pour Julien, Yves et Claire, sur les cinq personnes devant navigué à un moment avec nous, seule Karine, institutrice à Marseille, aura put profiter d’une magnifique navigation, de quoi avoir de quoi narrer ses découvertes à ses élèves. Ses élèves, fervents supporters de
notre Route Thalassanté, qui sont venus nous dire au revoir, à plusieurs reprise, tous un peu déçus de n’avoir pas vu s’éloigner le bateau. Ils sont avec nous, leurs signatures et leurs encouragements font la couverture de notre livre de bord, et nous attendons de croiser leurs idées avec les notres pour mettre en place une dynamique sur la Route de l’Atlantique. Marseille, La Rochelle, une Route Thalassanté qui aura permis de découvrir Roses avec ses passionnés et acteurs locaux de la voile et la mer, maintenir les liens avec le Centre El Far de Barcelone, et d’aller à Tanger. Une première fois pour rencontrer
Philippe et Sylvie enseignants et équipiers devant embarquer à Tanger mais, vents obligent, repartirons en avion.Ensemble, nous avons découverts les activités de nos partenaires de Tadamon. Tanger, le bonheur de revenir une seconde fois avec Karine et de pouvoir rencontrer avec Fatima le directeur d’une école primaire. Barcelone et Tanger, villes associées à la candidature de Marseille, Ville Européenne de la Culture en 2013 … nous avons pu poser des jalons pour un projet dans l’hypothèse où Marseille sera bien sélectionnée. Pour les trois membres d’équipage, ce fut une période de récupération de la fatigue, de prise de recul, de connaissance du bateau, de mise en place de l’organisation du bord. Pour ma part un constat majeur : la navigation a bien évolué avec toutes ces nouvelles technologies. Prenons en les avantages et utilisons ce temps pour Thalassanté : En vue, développement de « Que cuisine t-on à bord de Thalassanté », radio net, mail, projets de « Ferme itinérante de conteneurs Thalassanté » et mises en place d’un parcours | destination des élèves d’Europe et de Méditerranée. Bravo aux divers préparateurs du bateau car « TOUT » marche et dans ce tout, il y a beaucoup de choses car ce bateau est très bien équipé. Merci à Nicolas pour avoir, entre autre, permis de mettre des nouvelles sur le site.
Bientôt, « Thala » dit « Thalassanté » va trouver un nouveau quai d’acceuil. Devant nous, la rencontre des équipages des 45 autres voiliers de la « Grande Traversée de l’Atlantique », des spectacles, fêtes, la « famille » du monde de la mer de la côte Atlantique. Et puis, et puis, faire vivre Thalassanté, valoriser le travail effectué depuis15 ans, valoriser les acteurs du Forum Thalassanté Estaque Riaux, les réseaux associatifs, … Nous allons représenter Marseille, la Région Provence Alpes Côte d’Azur, la Méditerranée avec toute sa diversité, ses couleurs et saveurs ensoleillées, ses musiques de tous les sons, … et sa créativité exubérante.
Nous sommes sous spi, avons mangé un bon bouillon de légumes. Ce sont ceux que j’ai acheté au marché : les oignons et la coriandre à cette femme assise et dont le regard m’est encore présent, les carottes croquantes de cette autre femme qui dans le marché couvert, croquait ses carottes à longueur de temps, les poivrons, et le choux de la coopérative de Marseille, car le choux, c’est la crudité top des marins, il se conserve longtemps et nous conserve. Ces légumes ont traversé le détroit de Gibraltar en ferry pour ensuite regagner Gibraltar, tous entassés dans un caddy à roulette acheté à Tanger.
Quelle histoire ! Mais j’y suis arrivé près avoir passé la douane sous la pluie, avec ce caddy vers les 1h du matin. J’apprécie donc ces légumes à leur juste valeur. Je vous laisse sur cette histoire de légumes.
A bientôt
claire marty