Quelques préparatifs, un très amical au revoir à Dominique et André … puis visite de notre amie d’Halifax qui nous apporte miraculeusement de l’ail frais …
un peu de tension en mayonnaise avant le départ, mais non, plus vraiment, juste pour se rappeler …
La vie devient plus cool à bord, Yves aimerais bien me voir décrocher de l’ordi, et je mets rapidement quelques photos sur le site pendant que Jean Marc, Louis et Yves installent les couchettes cadres du carré. Nous installons seulement les deux bannettes centrales. En face sont arrimés voiles, bobine de cordage, et life jacket. « Salina 2 », un des catamarans de la Grande Traversée de l’Atlantique est au mouillage. L’équipage nous rend visite et quelques heures plus tard, nous quittons notre quai pour … le quai de la pompe à fuel.
Le plein de fuel fait, les douanes sont averties de notre départ, on peut y aller. Il fait bientôt nuit noir, le temps est couvert. Et bien, on y va tout de même.
Au revoir Halifax et surtout au revoir Canada. Une nouvelle page se tourne, nous ne savons pas bien vers quel programme nous allons, mais c’est sur, nous mettons cap à l’Est, 78° cap fond et 98°, cap compas. Nous quittons la baie profonde d’Halifax. Bientôt la pluie est de retour, il faut bien verser quelques larmes en quittant tous ces amis, tous ces visages souriants, accueillants, aimants, … comme des aimants. Et pluie, pluie et repluie, peu de vent, une nuit où le rythme n’est pas encore pris, on a sommeil, on peine à l’oeuvre, celle de faire avancer le bateau par un vent très changeant, très faible, et … après le lever du jour, le vent se lève. On l’attendait, le baromètre n’ayant cessé de chuter toute la nuit. Mais il se stabilise, et pour la droite de hauteur du matin, le soleil est là. Le vent monte encore, cherche sa direction et finit par s’établir à 28/30 noeuds. La mer est belle, le bateau danse, nous sommes travers au vent et l’équipage apprécie tout en continuant à s’adapter, notamment pour les deux nouveaux embarqués.
Le baromètre remonte doucement, mais le vent est toujours là. Bientôt nous laisserons à bâbord l’Iles des Sables où, il paraît, des chevaux sauvages ont colonisé l’île. En effet, celle ci est entourée de coques de bateaux naufragés et les chevaux jadis embarqués y ont prospéré. Ce fut sûrement une rare colonisation pacifique celle ci !