A Rimouski Claire m’annonce qu’elle doit rentrer à Marseille pour s’occuper de l’association. Je me retrouve donc seul à bord pour rallier Gaspé a environ 400 milles de là.
Une fois encore la providence vient de nos amis de Gaspé que Claire contacte avant son départ. Louis et son frère que je ne connaissais pas acceptent de se joindre à moi pour cette navigation. Gaston qui était venu avec nous jusqu’à Québec, décide lui aussi de venir. Ce sont donc trois équipiers « de choc » qui doivent arriver dans 24 heures.
Juste le temps de faire quelque provision et tout sera prêt. J’emprunte un vélo à la marina et après trois aller retour jusqu’au super marché le plus proche tout est prêt avec un bon repas en prévision pour leur arrivée. Malheureusement ils arrivent à 10 h du soir et je garde mon repas pour le lendemain.
Au petit matin, bonne ambiance au café de la marina où nous préparons notre navigation avant le départ. Quelques préparatifs, et nous quittons le quai à 12 heures avec comme destination Matane où nous avions déjà passé une nuit au mouillage dans l’enceinte portuaire, (pas assez de tirant d’eau dans la marina). Décidément nos 10 pieds de tirant d’eau sont contraignants dans ces zones de navigation.
Évidement le vent est contre nous, 20 à 25 nœuds dans le nez. Nous tirons un bord vers l’autre rive du Saint Laurent. Une belle navigation avec des pointes à 11 nœuds lorsque le courent est avec nous et 7 nœuds lorsqu’il est contre nous. Le chenal des cargos est passé et nous nous trouvons de l’autre côté vers les 6 heures du soir. Nous avons Baie Combo devant nous, à environ deux heures! Louis connait ce port et nous propose de faire escale de ce coté du Saint Laurent plutôt que de le retraverser à nouveau. D’autant plus que demain nous serons du bon coté pour tirer un bord si le vent est toujours contraire.
Nous nous approchons du port de nuit, nous nous repérons facilement et prenons le chenal d’entrée dragué 4 mètres, le port étant lui dragué à 3,5 m d’après les instructions nautiques. J’avance lentement et aussi lentement nous nous arrêtons collé dans la vase. Le chenal n’avait pas été dragué cette année, nous voila collé.
Avant, arrière, sans succès, Les vagues nous font sauter, la marée est au plus bas, mais nous restons collé comme à Québec mais aucun bateau en vue pour nous aider maintenant a 10 heure du soir. Je mets l’annexe à l’eau, descend le moteur pour faire virer le bateau lorsqu’une vague plus forte que les autres nous décolle un moment, j’accélère le moteur et nous voila dégagé, reste le moteur hors-bord a remette en place et l’annexe à remonter et surtout une zone de mouillage a chercher. Près du port une petite zone a 5 mètres et puis c’est du 30 mètres de partout.
C’est à ce moment la que je me rappel des conseils du Maire de Rimouski qui m’avait vanté les charmes d’un petite baie, « Aussi belle que le Saguenay »!
Je regarde sur la carte, cette baie est à une heure de là ou nous sommes. Nous décidons d’y aller.
A deux heures du matin, éclairé uniquement par la lune et par « Max sea », nous arrivons au font d’un fiord bordé de falaises et de sapins, nous entendons une cascade. Au fond de cette calanque nordique un ponton avec trois bateaux amarrés nous réserve une place en bout du petit quai flottant.
Nous nous sentons comme dans un rêve. Pour cette première navigation ensemble l’équipage est fou de joie. A trois heures du matin je propose de faire mon repas celui prévu pour la veille. Je distribue une tache a chacun et nous nous mettons a table devant un délicieux plat de salade de tomate a la grec avec après un saumon à l’Indienne, au curry. Un bon petit vin a dessus et nous somme tous rassasiés.
Nous nous couchons a 4 heure du matin lorsque l’aube se lève. Au matin un ciel bleu avec un magnifique soleil, chose très rare ici. C’est un enchantement deux cascades, des roches plates des sapins tout autour, Je cour pied nu sur ces roches de granit très douces, c’est absolument merveilleux.
Nous sommes tous émerveillé par cet endroit. Nous prenons notre petit déjeuner dans le cockpit puis décidons le départ. Destination Sainte Anne des monts ville d’André le frère de Louis qui nous promet un bon repas le soir chez lui.
Nous faisons une bonne de moteur pour recharger les batteries puis a nouveau du vent dans le nez. 20 nœuds dans le cap exact de Saint Anne des Monts. Nous tirons un bord vers Matane qui n’est pas la route directe, mais avec un courent pour nous. Deux heures après le vent commence a adonner jusqu’à ce que l’on fasse la route directe sur Sainte Anne A 19 heure le vent tombe et nous mettons le moteur pendant trois heures pour arriver a 10 heures. Une bonne place à quai et Andrée l’épouse d’André le frère de Louis vient nous chercher pour aller manger chez eux. Ambiance très agréable dans une très belle maison localisée face au Saint Laurent au bout d’une pelouse bien tondue. Une bonne douche, un bon repas et retour au bateau.
Le lendemain Andrée se joint a nous pour la fin de la croisière. C’est donc a 5 que nous reprenons la mer avec toujours un vent dans le nez, 25 nœuds et parfois plus. Un bord, au large de la brume et la routine commence, radar, un ris, trinquette deux ris, corne de brume, un bateau proche de nous que nous ne voyons que sur le radar puis qui s’éloigne lentement.
Le courant contre nous le vent forcis, la brume heureusement diminue, nous virons au milieu du Saint Laurent, Nous croisons des gros portes conteneurs, (pensée émue pour Thalassanté) La nuit apparaît, nous décidons de ne pas faire route sur Rivière au renard notre destination du jour mais de nous arrêter dans un petit havre qui accepte notre tirant d’eau. Nous arrivons une fois encore à trois heure du matin dans le joli petit port de Chloridorme, ou il n’y a que des bateaux de pèche mais avec un petit quai juste de la longueur de bateau. Une fois amarré c’est encore dans la grande joie que nous faisons a repas rapide et rejoignons nous couchettes.
Nous avons à chaque arrivée un sentiment d’avoir réussi une belle navigation contre les éléments.
Le lendemain c’est par un petit vent de 26 degré!!! que nous nous réveillons, le soir il ne faisait que 15 degré à notre arrivée. Ce vent vient de terre. Nous prenons un petit déjeuner à la buvette des pécheurs. Nous assistons à un débarquement de morues. Ce n’est pas une blague, la morue vient bien d’ici. Elles sont très grosses ils en ont trois tonnes dans leur cale qu’ils vont envoyer dans une usine très proche.
Le capitaine du port vient nous voir durant notre petit déjeuner nous discutons facilement avec lui, et lorsque je lui demande ce que je lui dois pour le stationnement de la nuit, il me répond que c’est son plaisir de nous accueillir, et que s’il nous demandait de payer quoique que ce soit ce ne serait pas un plaisir pour nous donc il nous offre la place comme il le fait avec tous les visiteurs en attendant la création d’une vraie marina avec douches et Club-House.
Nous partons vent de travers pour une fois, il y a du soleil, il fait chaud c’est presque parfait, mais une heure après le vent revient dans le nez, nous tirons un grand bord au large puis un autre et nous suivons la cote.
Le froid réapparaît, le vent fraîchit et la brume revient. A nouveau découverte de bateaux autour de nous que nous perdons de vue dés que la brume réapparaît. Sans radar aucune navigation sereines dans ces parages. Nous naviguons toute la journée à l’aveuglette et ce n’est que lorsque la nuit fut tombée que nous atteignîmes le cap au Rosier dernier cap avant le cap de Gaspe. Nous nous rapprochons du but.
Encore un bord et nous avons le cap de Gaspé devant nous, le vent forcit, nous somme a 60° du vent nous avançons a plus de 12 nœuds, l’ambiance monte, le cap approche et victorieux nous le passons et enfin nous sommes portant dans la baie. Encore 20 mille avant le fond de la baie avec la Marina d Gaspé au bout. Je reste seul dans le cockpit durant cette dernière traversée et nous arrivons après un peu de moteur a 22heure ou Jean Marc et Carol l’épouse de Louis nous attendent.
C’est dans une grande joie que nous nous étreignons tous. Nous prenons un bon apéritif ensemble puis André nous prépare un très bon repas que nous terminons comme toujours vers le trois heures du matin. Tout le monde quitte le bord et je reste seul a bord.
je viens de lire tte cette belle aventure c super on s’y croirait et on est trs contents de vs suivre . ns revenons de 3 mois de vagabondage et je n’ai pas eu de conction .Alors j’ai ratrappe mon retard . j’esp que la piece de secours tiend bon?? ici il fait trs chaud et apres notre sejour ds le jura et la haute montagne on se croit ds 1 four . heureusement il y a la mer!! hum pas trs propre a + grs bisous a ts et bon voyage