Alicante

Nous arrivons à Alicante jeudi soir, avec encore assez de lumière du jour pour voir ceux que nous savions être là : les bateaux de la Volvo Race. Surprise : à flot, la réplique du bateau de Christophe Colomb et à terre, derrière elle, des conteneurs rouges sur trois étages.

Nous débarquons vite pour aller voir ces bateaux de 70 pieds qui partent début octobre pour 9 mois de périple autour du monde. Course en équipage sur des bateaux tout carbone, toutes fibres technologiques. On voit tout de suite la légèreté de ces bateaux à la façon dont ils bougent quand ils sont amarrés : ils sautillent à la moindre vaguelette. Mais avant les bateaux, nous avons admiré ces conteneurs. Un merveilleux exemple de ce que l’on peut faire avec des conteneurs et « un peu » de sous tout de même. Me sentant comme dans un « chez moi » rénové, je vois terrasse, escaliers, ouvertures, renforts pour le transport, boîte d’électricité, etc…. l’ambiance est excellente dans ce magasin de vêtement Puma qui est une merveille : par niveau, 2 rangées de 4 conteneurs 40 pieds côte à côte, soit huit par niveau, avec des décalages créant terrasses, ouvertures, espaces publics et privés, etc… Le lendemain, après avoir souhaité « bienvenue à bord » à notre nouvel équipage sous une bonne pluie, nous retournons visiter les installations. Bateaux, conteneurs, stands et tout ce qui est mis en oeuvre pour le public. Dans l’ensemble, les installations sont de qualité et offrent pas mal de divertissement : actionner un « moulin à café », embraquer un bout sur un winch (on gagne un tee shirt), monter dans une boite où une fois enfermé, un écran montrent les images les plus spectaculaires des bateaux, avec la reproduction des effets vent, son et mouvements des bateaux, « comme si vous y étiez » mais ils n’ont pas été jusqu’à nous envoyer des paquets d’eau de mer glacée. Une salle de cinéma sous bulle, etc… Des classes d’élèves partout. J’entends la voix d’une enseignante française, on discute, elle est déçue par le programme « non pédagogique » et plus commercial, rien d’adapté aux groupes et pendant les navigations, rien de prévu. Cela donne l’impression de ces opérations où l’on fait du chiffre de passage de jeunes. Elle me parle d’un atelier où ils reçoivent 200 jeunes en quatre groupes ! Que les animateurs du Forum Thalassanté ne lisent pas cela, ils seront étonnés, nous qui faisons classiquement 4 groupes pour une classe. Cette enseignante travaille dans un établissement international, elle a 10 jeunes français dans sa classe, à l’air fort dynamique … elle me donne son adresse mail et à suivre … Côté adulte, nous trouvons que ce sont partout les images « chocs » qui sont diffusées, souvent les mêmes, avec des enchaînements d’images très rapides et cela est vite lassant, limité, on aurait envie d’un angle de vue plus large … les pays étapes seront l’Afrique du Sud, l’Inde, la Chine, le Brésil, les Etat Unis, l’Europe pour finir en Russie. Nous sommes content d’avoir vu ces bateaux à flot et à terre et … ces conteneurs

Vers Alicante

Depuis notre départ avec un force 5 dans la marina d’Almérimar, nous n’avons pas touché terre, et là, c’est bien vrai. Nous avons mouillé chaque nuit, à une heure plus ou moins précoce, chaque fois après avoir pensé que les vents nous pousseraient plus loin. Aller dans une marina est certes plus confortable, mais assumer les taxes pour juste quelques heures est dommage et puis, quitte à être à quai, autant aller visiter, et là, le temps passe, passe, le vent passe sans nous alors, le mouillage incite à vite repartir et nous visitons le pays en longeant les côtes, ce qui propose un autre type de visite. La côte espagnole est très montagneuse, sombre, avec une végétation très rase s’il en est. Type désert. On y trouve soit des serres sur des étendues impressionnantes, avec des éoliennes pour alimenter électriquement en autre un désalinisateur et alimenter ainsi au goutte à goutte chaque pied de légume, où alors, des immeubles, des immeubles et des immeubles. Soit déjà construits, soit en construction. Et assez souvent, la montagne est creusée pour construire … des immeubles. La côte est aussi jalonnée de marina, avec de grandes capacités d’accueil et très bien équipées. Voilà le paysage qui défile sous nos yeux, sauf que d’un coup, un grain de pluie nous masque la côte. Au vent, il fait beau et je pense bien que le vent passe sous notre route. Et puis, d’un coup, en plein rail de cargos, le grain de vent et de pluie arrive sur nous, alors que nous tirons un bord vers le large. Carrément violent le passage, on y voit plus rien, on sait que des cargos sont très proches. Vite, on allume le radar, le groupe car nous n’avons plus assez d’électricité pour le radar. On réduit la toile, on essaie de ne pas trop perdre sur notre route, on y voit rien de rien tellement la pluie est violente, elle en écrase la mer qui s’était levée. Dommage que ce soit dans le rail de cargo, cela rend la situation peu confortable, car le spectacle est tout de même beau et les températures de l’eau et de l’air sont encore agréables. Une heure plus tard, la visibilité revient, ouf, ce soir, on dormira tranquille au mouillage, car voici encore un soir où il n’y a plus de vent !

Claire le 25 septembre.

Equinoxe

Ce fut une belle journée d’équinoxe d’automne. Le départ de la marina fut un peu rock and roll …. Pour les manœuvres de port, à deux et par fort vent, suivant la position du bateau, on prend le temps de réfléchir au déroulement de la manœuvre. Moteur, propulseur d’étrave, les aussières sont toujours du plus grand secours. Tu vas faire ceci, moi cela, eu si on met l’aussière là, je fais ça, on change, et le marin de la marina arrive en renfort. C’est bien agréable sauf qu’il ne parle pas le français ni l’anglais.

Il monte à bord, il fait de grands gestes, il connaît bien son boulot, mais on ne peut pas lui expliquer comment on pense faire et évidement, il y a « mistoufle » et on met les gaz à fond, choque, pas assez, pas comme on avait prévu, et nous voilà à couple d’une grosse vedette. Nous sommes bien défendu avec nos pare battages et surtout les siens. Pas de haussements de tons de voix, du bon spectacle pour quelques passants sur le quai, il est grand le bateau dans un port ! Un bateau de manœuvre du port arrive, et c’est parti. On en tire toujours des leçons et on est quitte pour un chandelier qui hoche de la tête.

Dehors, c’est comme on le voulait. Portant, 28 noeuds, enfin, on avance. Pour l’heure de l’équinoxe, vers les 17 heures locale, le vent monte à 33 noeuds. On barre toute la journée tellement c’est ludique de jouer avec les vagues et d’avancer à plus de 11 n&oeuds. On se pose des questions, chose très courante en mer. Pourquoi, avec de si grandes profondeurs comme nous avons en Méditerranée, la mer se lève et redescend plus vite qu’en Atlantique ? Toujours est-il que quelques heures après l’Equinoxe, la mer redescend comme le pain qui prend un courant d’air et donc, le vent tombe. Tombe si bien qu’à 2 heures du matin,

Yves met le cap sur Aguilas où il a repéré des mouillages. A 4 heures du mat, on est mouillé, on cherche à imaginer le paysage. Nous avons progressé de 103 milles sur notre route pour un départ à 13 heures. On est content, surtout que je constate que depuis le 15 septembre, partant de Gibraltar avec pour objectif d’aller au plus vite, nous n’avons avancé que de 225 milles sur notre route. Il nous reste 500 milles pour Marseille, la Méditerranée est vraiment compliquée pour tenir un planning. Mais c’est encore plus compliqué pour nous de ne pas faire de planning !

Après une matinée relax puis bricolage, à chacun sa pompe de relevage des eaux de lavabos à nettoyer, une inspection du moteur, le vent se pointe et portant. Nous quittons notre mouillage non sans avoir observé un bateau qui reçoit des élèves pour la sensibilisation au milieu marin. Petit clin d’oeil sympa, signe de bonne cohabitation, le bateau est amarré sur le quai des pécheurs. Autre clin d’oeil, un voilier en aluminium qui bat pavillon Canadien entre dans la baie; Nous nous lançons un coucou de la main, un sourire et voilà deux routes qui se croisent … On est en mer, la côte défile devant nous à 7 noeuds et nous constatons que ces villes poussent au pied de montagnes désertiques. Partout des constructions, la montagne est creusée pour y adosser des milliers d’appartements. On y imagine l’Europe du nord venant y chercher un soleil trop absent chez eux et encore une fois on se pose des questions !

Claire

Oubli

Voilà qu’on me signale que je ne n’ai pas donné d’information sur notre passage de Gibraltar. Et pourtant, ce fut une réussite. Nous avons quitté Sines le mercredi 10 septembre à 19H25. Vers les 3 heures du matin, nous nous trouvons près d’un bateau bizarre, que nous voyons arrivé de loin avec des projecteurs hors du commun.

Cela pourrait être super pour un spectacle, on y voit comme en plein jour au fur et à mesure qu’il se rapproche. Par VHF, nous apprenons que nous devons changer de cap pour les laisser travailler: ils effectuent des relevés sismiques. Nous dégageons la zone au moteur.

La nuit suivante, en se rapprochant du détroit le vent monte et de Nord Ouest. Pourvu que cela dure ! Le vent ne nous a pas lâché, et nous avons eu l’honneur de passer ce détroit les doigts dans le nez. En deux bords de portant, à plus de 12 noeuds de vitesse sur le fond pour 10 sur l’eau. Nous sommes approchés très près des côtes africaines, voyant ainsi bien les installations du nouveau port de conteneurs de Tanger. Bien sur, nous avons eu droit à un défilé de bateaux en tout genre, toutes vitesses avec d’énormes portes conteneurs.

Après cette tourmente d’activité, arrivée dans le port de Gibraltar vers midi. Le rocher est sous le soleil, nous avons une place à la même marina qu’au mois d’avril. Amarrés à Queenway Quai Marina à 14 heures, nous sommes très heureux d’avoir passé cette entrée de la Méditerranée de façon aussi exceptionnellement favorable.

Egalité !

21 septembre : Dans quelques heures, c’est l’égalité de deux amis proches dont nous dépendons énormément. Le 22 septembre, à 15 heures 44 minutes, c’est l’égalité de temps entre le jour et la nuit. L’été ayant commencé le 20 juin à 23 heures et 59 minutes , sa durée a été de ??

Merci pour ceux qui prendront le temps de compter. Ceci pour constater que la durée des saisons n’est pas identique. L’hiver lui, arrivera le 2 décembre à 12 heures et 3 minutes Mais, si l’on néglige la réfraction atmosphérique, la durée du jour est égale à la durée de la nuit pour tous les lieux de la surface terrestre. De plus, le jour de l’équinoxe, le soleil se lève exactement à l’est et se couche exactement à l’ouest. (site www.imcce.fr).

Tout ceci, je peux le lire sur mon téléphone relié à internet car nous sommes au port. Un drôle de port, environ 1000 places et une ville construite autour pour des résidents occasionnels venant de contrées où le froid et le ciel gris sont un duo habituel. Yves aurait bien voulu montrer cet endroit insolite à Jean Marc et Louis, et pour ma part j’aurais bien voulu qu’ils goûtent à notre cabotage méditerranéen où les vents tournent, faiblissent, repartent, tout ceci sous un ciel bleu, une mer magnifique et une température qui chauffe la peau sans la brûler. Mais Jean Marc et Louis sont partis pour de nouvelles aventures, à Paris, où ils ont retrouvés André, rencontré sur « Thala » à Halifax. Découvrir cette ville est sûrement assouvir une curiosité de longue date pour eux deux.
L’Equinoxe qui aura donc lieu demain, est cependant une période source de phénomènes météorologiques violents. Espérons que nous ne passerons pas d’un extrême à un autre. Pendant ces heures de navigation paisible, nous avons attaqué les bancs du cockpit. Décollage, grattage et ponçage s’associent afin d’enlever les successives couches de lazure qui forment une sorte de plastique sur le teck. Par endroit, des cloques sont apparues, et tels les anciens papiers peints qui partaient en lambeau à partir d’un petit coin qui ne se voyait pas trop, quand on commence, cela démange ! Evidemment, il y a des endroits où cela se décolle mal, alors on gratte. Un coup de ponçage pour égaliser et ensuite, au pinceau, une « huile de teck » qui pénètre dans le bois.

La météo nous donne des vents de nord ouest force 4 à 5 pour les deux jours suivant. Nous repartons demain, espérant en profiter pour avancer vers notre but, Marseille. Mais Alicante rassemble des merveilles de bateaux qui vont partir pour la Volvo Race, alors …. à bientôt.

Claire.

Séparation

Aujourd’hui, Louis et Jean Marc débarquent. Les jours passent et chacun est ramené à la réalité des plannings. Et puis, ces vents faibles ne sont pas très toniques. La terre est là et nos amis viennent pour la première fois en Europe. Nous sommes tous un peu « choses ».

Cela fait 35 jours que nous vivons tous les quatre ensemble. Nous sentons la nécessité pour chacun de poursuivre sa propre route mais en même temps, on va perdre quelque chose. J’arrive au port avec une migraine horrible, sans raison particulière. Le repas de midi est un peu terne, les sacs sont prêts.
En revanche, une magnifique nouvelle nous attendait à cette escale. Des messages, plein de messages, Marseille sera ville européenne de la culture en 2013. Ce soir Marseille fête cette grande bonne nouvelle. Trop bon ! Excellent ! Merci à la gagne qui a défendu le dossier ! Vive Marseille, Vive la culture ! Vive la Méditerranée !
Retour au bateau. Yves sollicite le talent technique de Louis pour tester le ventilateur du moteur. Jean-Marc s’occupe des échanges de nos photos, et là, Louis émet l’idée salvatrice : si on ne partait que demain matin !

Soupir, tout va mieux, on a encore un peu de temps ensemble, peut-être pour mieux réaliser, se préparer, et sûrement pour passer une soirée sympa, en forme. Ce qui fut fait après une séance d’internet. Le Québec en ligne, la famille, les nouvelles ! Marseille en ligne, le Forum Thalassanté en ligne, le « théâtre du Fil » est arrivé, les répétitions de « Noces de sang » vont commencer, là bas c’est la fête, c’est partout la fête!

Heureusement nous sommes tous ensemble pour cette soirée. Autour de poissons grillés, aubergines, des histoires drôles, encore de nouvelles expressions québécoises, on a envie de filmer, de s’enregistrer, on finira la nuit en regardant nos photos, mesurant en conscience la chance que nous avons eu de faire une si belle transat, une si belle rencontre, un si beau voyage tous les cinq, car et oui, n’oublions pas notre belle « Thala ».

Bonne route à Louis et Jean-Marc !

Bonjour la Méditerranée

Nous quittons Gibraltar, lieu mythique qui nous laisse songeurs, encore plus quand les trois garçons ont constaté, en faisant le magazinage, que beaucoup de légumes provenaient d’Angleterre et de Hollande. Cela signifie que nous sommes maintenant très attentifs à la provenance de ce que nous achetons.

Surtout en matière de légumes, avec la livraison hebdomadaire au Forum Thalassanté des légumes du Jardin des Milles Couleurs, distant d’environ 80 km, la place au local rentre dans notre culture. Mais la voici donc cette Méditerranée que Louis et Jean Marc attendent de découvrir. Les premières impressions seront calmes, très calmes. Trop calmes pour naviguer, mais parfaites pour attirer la vie autour de nous. Les quarts sont animés par la venue de dauphins, d’oiseaux et même de thons. Avant de rallier le port de la Caleta de Velez, nous gardons tous gravés en non réinscriptible le lever de lune avec Thala à l’arrêt au milieu d’une gagne de dauphins nageant paisiblement autour de nous. L’eau est un miroir, la proximité des dauphins nous fait oublier notre grosse carcasse en aluminium,…. nous faisons presque partie de la gagne ! (équipe en québécois).

Vers Gibraltar

Les cartes nous montrent des routes qui se croisent et se recoupent. Et, oui, déjà les cartes se noircissent de nos positions. Souvenirs de la route Marseille La Rochelle, où la sortie de la Méditerranée fut avec des vents contraires. Cette fois ci, les conditions paraissent plus favorables.

Mais le vent s’est levé en début de nuit, tout d’abord pour notre grand plaisir puis avec un certain inconfort. Mais la lune est magnifique. Louis nous signalait hier soir que cela fait une lune que nous avons quitté Halifax. C’est aussi la lune du mois de Ramadan. Je regrette fortement de ne pas faire escale à Tanger. C’est si près! Mais, il faut rentrer le plus rapidement possible à Marseille, la situation de l’association étant financièrement délicate en cette année 2008. Alors, si les vents nous ouvrent la porte du détroit, on rentre tout suite dans le Port de la Méditerranée, histoire de se diriger vers ce quai de La Lave, un quai comme il y en a peu, un quai rare dans le monde malgré les milliards de quai et de conteneurs, un quai relié à tous les autres quais du monde.

Claire

Tout est là

Tout est là. sous le vent, la lune va se coucher. Simple, belle, nous renvoyant la lumière du soleil en son absence, c’est simple, bon, nourrissant. Au vent, les lumières, la ville, le compliqué, la frustration aussi de ne pas s’arrêter.

Cadix, le belle Cadix, mais aussi quelle magnifique lune sur l’océan sans limite. La ville, c’est l’infinité de limites. A tribord l’Afrique, a bâbord l’Europe et devant, droit devant Orion, avec ses trois étoiles du centre, alignées verticalement et parallèles au mat, à le toucher.

Et voilà, Thala, quel bon bateau, la belle Thala monte et redescend docilement les vagues. Docilement mais en s’amusant avec cette mer qui nous ballade, faisant de son horizontale, des monts et vallées à dévaler. C’est le moment des interrogations. Quoi devant, pourquoi, comment ? Le Forum Thalassanté, le quai de La Lave, l’Estaque, avons nous encore un acte à y jouer, avec quel moyens? quelle énergie ? Quelle légitimité ? Partie il y a cinq mois, des milliers de milles plus tard, je ramène dans la barque une phrase tant attendue « le développement durable n’as d’autre finalité que la santé ». La lune est couchée, le détroit approche, les cargos sont la;

A bientôt;

Calire

En Mer

Et la mer est redevenue notre maison. Après ce charmant port de Sines, unanimement apprécié, nous voici sortant du port à l’heure où le soleil se couche. Le temps d’établir les voiles, nous avons la bonne surprise d’avoir un vent de travers de 18 noeuds.

Louis s’est mis en cuisine. Avec une franche assurance, le voici rééditant les lasagnes au thon. Yves veille les cargos qui sont déjà nombreux. Ca y est, les lasagnes sont cuites. Je vais relever le fichier météo et en profite pour vous saluer. La lune nous éclaire suffisamment pour manger dehors, mais nous choisissons l’intérieur plus chaud. Les quarts sont réglés. Jean Marc prendra le premier, puis Yves etc … L’équipage est rodé. Tout se fait presque avec habitude, mais je préfère dire avec facilité.

Une pensée à tous.

Claire.