Depuis notre départ avec un force 5 dans la marina d’Almérimar, nous n’avons pas touché terre, et là, c’est bien vrai. Nous avons mouillé chaque nuit, à une heure plus ou moins précoce, chaque fois après avoir pensé que les vents nous pousseraient plus loin. Aller dans une marina est certes plus confortable, mais assumer les taxes pour juste quelques heures est dommage et puis, quitte à être à quai, autant aller visiter, et là, le temps passe, passe, le vent passe sans nous alors, le mouillage incite à vite repartir et nous visitons le pays en longeant les côtes, ce qui propose un autre type de visite. La côte espagnole est très montagneuse, sombre, avec une végétation très rase s’il en est. Type désert. On y trouve soit des serres sur des étendues impressionnantes, avec des éoliennes pour alimenter électriquement en autre un désalinisateur et alimenter ainsi au goutte à goutte chaque pied de légume, où alors, des immeubles, des immeubles et des immeubles. Soit déjà construits, soit en construction. Et assez souvent, la montagne est creusée pour construire … des immeubles. La côte est aussi jalonnée de marina, avec de grandes capacités d’accueil et très bien équipées. Voilà le paysage qui défile sous nos yeux, sauf que d’un coup, un grain de pluie nous masque la côte. Au vent, il fait beau et je pense bien que le vent passe sous notre route. Et puis, d’un coup, en plein rail de cargos, le grain de vent et de pluie arrive sur nous, alors que nous tirons un bord vers le large. Carrément violent le passage, on y voit plus rien, on sait que des cargos sont très proches. Vite, on allume le radar, le groupe car nous n’avons plus assez d’électricité pour le radar. On réduit la toile, on essaie de ne pas trop perdre sur notre route, on y voit rien de rien tellement la pluie est violente, elle en écrase la mer qui s’était levée. Dommage que ce soit dans le rail de cargo, cela rend la situation peu confortable, car le spectacle est tout de même beau et les températures de l’eau et de l’air sont encore agréables. Une heure plus tard, la visibilité revient, ouf, ce soir, on dormira tranquille au mouillage, car voici encore un soir où il n’y a plus de vent !
Claire le 25 septembre.