Depuis deux heures, le vent faiblit. Pas d’arrivée pour ce soir au quai de La Lave à moins de beaucoup, beaucoup de vent et dans la bonne direction. Nous arriverons donc un jour de pleine lune pour 200 jours de voyage.
C’est tout rond tout cela. Nous venons de mettre en route la risée Volvo, cela va charger les batteries. Yves et moi avons parfois quelques absences. Où sommes nous ? Dans les taches qui nous attendent.
Alors, attention, restons bien là et ne nous laissons pas submerger par ce que nous avons à faire. Nous ferons, comme tout le monde, ce que nous pouvons. Et puis, il y a toutes les bonnes choses de la terre, et surtout les amis. Il est tout de même vrai que la quantité de choses à faire sur le bateau est considérable
Quelques améliorations, pose de panneaux solaires et éolienne, quelques rafraichissements, peinture de pont et ensuite, une litanie de petites choses. Tout vider, tout nettoyer, trier, réviser, organiser un peu différemment avec notre expérience des 6 lunes. Et puis, monter le programme de navigation réaliste. C’est le dernier mot qui est le plus compliqué. Organiser un Conseil d’Administration pour Thalassanté, prendre les orientations pour le Forum Thalassanté Estaque Riaux et déterminer les axes des navigations à venir.
Barcelone a été une étape improvisée très importante pour cette fin de voyage. Beaucoup de particuliers engagent leur bateau dans des aventures associatives. Ils arrivent à concilier communication globale et objectifs ciblés. Parfois, en un instant, je me surprend à rêver d’une flotte autour de la thématique santé. Chaque bateau afficherait la thématique qui lui convient la mieux, selon ses questionnements et aspirations, compétences professionelles, sensibilité, et le voyage nous amenerait à reconsidérer la façon d’aborder le sujet à la lumière des rencontres, des cultures, quelles soient scientifiques ou traditionnelles. Pour finir, voici le petit texte de présentation pour le panneau sur le quai de Barcelone : Le voilier « Thalassanté », ambassadeur de la santé autour du monde.
La santé est la responsabilité de tous. La santé n’est pas seulement l’absence de maladie, elle ne repose pas seulement sur le système de soins. L’enjeu n’est pas seulement de mobiliser les connaissacnes scientifiques et traditionelles de la médecine pour traiter les maladies, mais aussi de les utiliser pour créer les conditions environnementales, sociales, culturelles et économiques requises pour permettre à chacun de vivre bien et longtemps. La santé est fondamentalement la capacité de la vie à s’adapter à l’environnement et le développement durable est la façon dont s’exprime la nécessité d’orienter les politiques à tous les niveaux pour que l’environnement soit aussi propice à la vie que possible. Le développement durable n’a d’autre finalité que la santé.