Les thons

En 24 heures, de 10h hier à 10 h aujourd’hui, nous avons parcouru 33 milles ! La plupart du temps, c’est voiles affalées que nous nous sommes fait bercer jusqu’à ce que la houle faiblisse elle aussi.  Mais pour voir ce cachalot de si près, je suis prête à y repasser une journée sans bouger.

Autre surprise que Yves me fait découvrir à mon réveil. En plus du fait que nous avançons à 3 noeuds avec un vent de 3 noeuds et ceci grâce au grand génois léger non endraillé, un banc de poissons nous suit. Une bonne vingtaine. Au fur et à mesure, nous pouvons les identifier de façon formelle. Ce sont des petits thons. D’ailleurs ils sautent pour bien nous permettre de les reconnaître; je suis contente sans rien dire : nous n’avons pas encore mis une fois la ligne de pêche à l’eau. C’est quand même plus merveilleux d’être escorté sur la mer par des thons que de voir le thon se débattre dans son sang dans la jupe arrière. Le pire, c’est quand il vous regarde, oeil dans oeil, un trop mauvais souvenir que ces copains d’aujoud’hui me disent qu’ils ne sont pas rancuniers.

Combien de milles ferons nous aujourd’hui sur la mer bleue rêve et calme, glissant facilement surtout que la mer est graissée par un mince film de graisse et autres micro particules qui ne donnet pas vraiment envie de se baigner ! Au moins, cela rappelle à la réalité et il le faut bien un peu, sinon on se croirait au paradis.

Claire le 9 juin à 11 h locales.