Tout commence bien par une soirée à terre dans une taverne de cette île mêlant tourisme et caractère traditionnel. Côté quai, nous sommes mouillés sur notre ancre et amarrés cul à quai. Nous sommes en sandwich ente un bateau moteur et une goélette un peu plus longue que nous. Sur son bâbord, un gros motor yacht. Le vent se lève vers les 23 heures. Notre voisin de droite, bien habitué du coin, mouille une seconde ancre, au cas où…
Et le cas arriva. Minuit passe et le vent monte, travers à nos embarcations. Le gros motor yacht touche le quai, il reprend sur son mouillage pour le déhaler du quai mais son mouillage ne tient pas. Il se « vautre » sur notre voisin. Le motor yacht met alors des gaz et ayant oublié d’enlevé un bout qui le retient à terre, un effet de rappel violent écrase son arrière sur le quai. Il remet alors la gomme après avoir largué le bout responsable, remet des gaz. Le voisin a le reflexe de lâcher son mouillage au vent, le motor yacht se déhale, passant ce premier mouillage sans l’accrocher mais, au moment où l’arrière du motor yacht passe l’avant de notre voisin en épargnant de justesse son long bout dehors, une des hélices du motor yacht se prend dans la chaine de notre voisin. moment de panique vite passé, toutes les aussières sont sorties des soutes à voiles, tous les mouillages, ancres, on saute, on fait passer, on parle en anglais, avec la langue des signes « bateau », on gonfle de nouveaux parre battages et au cas où, on pense à sortir des voiles pour amortir les chocs violents des bateaux entre eux car, outre le motor yacht et sa position scabreuse, le vent est toujours là, balançant les bateaux les uns sur les autres. On sort une longueur de 20m de chaîne de nos cales pour que notre voisin consolide sa position dont nous dépendons tous. S’il lache, le motor yacht et lui nous tombent dessus. On surveille notre mouillage pour, au cas où, le larguer si le motor yacht qui est juste devant notre étrave vient à se prendre dans notre chaîne. Vers 4 heures du matin, la situation est stabilisée dans un équilibre totalement instable. Les ponts se vident de tous ces bras et jambes qui ont bien ouvrés ensemble pour parer au mieux. A 5h50, le baromêtre devient stationnaire. A part le vent qui ne faiblit pas encore, la flotille est toujours calme. Notre bateau n’a subit aucun dommage. C’était le jour d’arrivée de Suzanne.
Bienvenue Suzanne! Bn, c’est pas toujours comme cela. A 9h30, le vent est de 20 noeuds. Plus tard des plongeurs viennent et dégagent la chaîne de l’hélice du motor yacht. Bonne nuit à tous