A 126 milles de Bizerte, nous voici totalement encalminés. Cette après midi, le grand génois léger à guindant libre nous a propulsé à 2 noeuds pendant plusieurs heures. Mais, depuis des heures, plus rien, pas un souffle. La lune s’est couchée, l’atmosphère est humide, la visibilité semble être réduite, difficile de la mesurer dans cette nuit noire…
Impossible de savoir quand le vent va décider de nous pousser vers notre but. On a l’infini ressenti que l’on est ici, sans rien d’autre à attendre que de rester ici, sans bouger. La nuit se déroule tout doucement, s’étire en longueur dans cette atmosphère de vide et de plein qui se rejoigne dans un équilibre aboutissant à l’immobilité. Un petit ballotement nous berce, finissant de plonger le veilleur de nuit dans une léthargie douce et enivrante.
Claire le 29 septembre