Le détroit de Messine se ferme devant nous. Sans moteur principal, nous n’avons pu le passer au moteur alors que de grands calmes nous gardaient près du Phare de Spartivento. Puis c’est le vent du nord qui se lève en force, nous barrant le détroit : vents contre courants sans moteur et en plus pouvant tomber d’un moment à l’autre, nous laissant juste la mer comme montagnes russes…
Alors, passer sous la Sicile est notre choix, et peut-être du coup relâcherons nous à Bizerte si les réparations du moteur peuvent s’y dérouler. A bord, tout va bien. De bons légumes, de bonnes lentilles (coriandre et clou de Girofle, les secrets d’Amandine), nous nous acclimatons à ce ciel nordique, orageux, nuageux, pluvieux, laissant filtrer des souvenirs lointains de navigation en Manche ou Atlantique. L’Etna se cache dans ses rideaux de nuages. Aucune monotonie ne s’installe, les vents et la mer y veillent.
Claire le samedi 26 septembre