Tout s’est un peu précipité sur ce retour. Après un bon vent portant, les ambiances se sont succédées : été, automne pluvieux, tempête.
L’animation était là : rupture d’une drosse de barre en vectran. Pas toujours sympathique mais nous avons les réflexes; Sortie instantanée de la barre de secours mais de toute façon le pilote barre très bien car il agit directement sur le secteur de barre. Donc pas trop de problème pour changer la drosse au prix de quelques dures contorsions pour Yves.
Mais nous avons pris un peu de retard sur notre tableau de marche au départ de Tunisie avec des vents plus faibles que prévus. Mais la renverse elle est bien là et aussi forte que prévu. Vent de secteur nord ouest force 7/8, rafale à 9, on est dedans.
C’est l’occasion de constater que ce bateau est vraiment un bon marcheur. Nous approchons du but, dépassons La Ciotat, décider à aller directement s’amarrer à l’Estaque.
En début d’après midi, nous tirons des bords pour passer la fin du massif des calanques de Marseille avec un vent de 40 nœuds établi, avec des variantes à 50 nœuds ou 20 nœuds. Nous mettons le moteur dans une dévente où nous nous trouvons sous voilé. A nouveau le moteur débraye. Consternation, fatigue, trop d’interrogation sur la manœuvre d’accostage à l’Estaque, nous faisons demi tour vers la Ciotat. Coups de téléphones : Dominique nous informe que le « Don du vent » est à La Ciotat. Coup de fil, Margo et Philippe sont au top, comme toujours. Simplement, ils nous proposent de venir nous chercher à l’entrée du port. En plein spectacle de corsaire, ils s’éclipsent pour venir nous prendre à l’extérieur du port et nous pousser avec leur annexe et moteur de 35CV. Arrivée en douceur au Vieux port de La Ciotat où la capitainerie nous accepte au quai d’urgence. Bien agréable cette précaution de la part des autorités portuaires et merci. La Fête est surprenante. on se laisse glisser dans une ambiance médiévale. C’est drôle en arrivée de navigation.
La Ciotat le vendredi 23 octobre, fin d’après midi.