Comment quitter un quai, les amis, la famille, les amis, les amis, sous un ciel un peu pleurant, un peu chantant, un peu cherchant.
12 heures, le bateau est cul à quai, montrant son arrière généreux, attendant le moment fatidique. Tout est comme on aime dans notre petite cité portuaire. Du monde, des échanges, de quoi regarder, être étonné, avoir de bonnes choses à manger, voir des enfants, des grands, des gens venus de tout à côté, d’outre atlantique et plus compliqué, de l’autre bout de Marseille. Retrouvailles de quelques instants pour bientôt la séparation.
On déambule et on regarde déambuler les gens de théâtre, les entendant déclamer la mer, les vagues, les bateaux, …
On se restaure, dans tous les sens du terme et on s’embrasse beaucoup, on rie, on pleure. La pluie est douce, puis s’arrête, le grand vent attendu attend notre départ pour se lever, nous sommes à l’heure. Incroyable, il est 16 heures. L’équipage est à bord. Le gros cordage vert relie le bateau à un conteneur. Symbole oblige, on prend la mer …. La petite Anne entame le cordage aidés des grands, on se relai, un chant doux s’élève du quai : qui peut faire de la voile sans vent … qui peut ramer sans rame, mais qui ne peut quitter son ami …
A bord, il est difficile de lever le regard sur ce quai rempli d’amis.
Stop, arrêtez de couper, le moteur n’est pas en route ! Arrêtez, arrêtez, et là , et bien oui, coup de théâtre, le moteur ne démarre pas. Que c’est dur de dire au revoir à tous, aux conteneurs, à la vie de ce quai incroyable. Même le moteur s’y met.
L’émotion fait place à l’étonnement, bientôt à la déception. Impensable, nous sommes désarmés, Yves essaie, re essaie, le temps passe, le temps est long, les amis, et nous restons là. On attends le bruit du moteur et rien.
Hops, du renfort arrive, le moteur est mis à nu, entouré de toutes ces mains expertes. Profitons de ce temps donné, encore un peu à profiter de ce quai si plein d’amis. Sur le pont, le temps est mis à profit pour ranger, se préparer et toujours rien. Batterie, ? court circuit ?
Je fini par débarquer car des amis arrivent encore. Quelle chance finalement, on peut encore profiter.
Et le temps passe, le quai rempli jusqu’ici s’éclaircit, il faut rentrer, demain c’est lundi … sans le voir partir, un peu déçu, forcément, on est venu pour le voir partir ce beau voilier, pour les voir partir pour ce long voyage. Et on reprend les discussions, les embrassades, avec les enfants avec les grands. On est jamais trop pressé de quitter un si beau quai.
Les plus disponibles sont restés, on distingue mieux les visages. La pression tombe et le moteur démarre. Il est 18 heures. Le gros bout à moitié coupé doit être achevé. Les bateaux suiveurs se préparent, et voilà, il faut couper ce cordage, pourtant si beau et si gros. Sakki et Amandine donnent le dernier coup, le bateau est libéré. Merci à tous.
L’Estaque en provençal signifie l’Attache.
Générique de la journée :
les amis, les amis, les amis …. merci
avec Amandine, Colette, Malène, Jonathan, Amine, Gisèle, Claire zouz, Amandine zouz, Christiane, Christine, Jean Louis, Chantal, Flora, Claudie, Nathalie, Michel, Yasmina, Mickaël, Chantal, Nicolas, Claudie, Jean Pierre, Stéphane, Jeanne, Christophe, Maxime, Dominique, Robert, ….. merci
Avec la Compagnie Alzhar, la Compagnie des Images Associées, …… les bateaux « Galéné », « Les Chemins du Vent », « Formarine », le muscadet « Nathan » et le autres dont on ne connait pas le nom.
Pour l’équipage, Karine, François, José, Claire et Yves.
L’Espérantine de Marseille pour le café gourmand, chocolat fin à l’huile d’olive apprécié à l’unanimité,
Le nouveau conteneur cuisine et le prêt de matériel de cuisine avec SERIC
Pour l’avitaillement du bord, l’eau de Quinton, Marcel & fils (magasins bio à Venelles et Plan de Campagne), Markal pour les céréales, légumineuses …
Pour le matériel de tournage embarqué, Jean Marc L, Cinéma Côté Cabine et la Région Provence Alpes Côte d’Azur
Pour notre Cité portuaire, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Etat, la Politique de la Ville