On approche

Il semble que orages puis crachin, plafond bas et gris, pluie, fraicheur nocturne soient derrière nous.

Ici, nulle trace de paysages inconnus mis à part les oiseaux qui ne sont pas de chez nous. Chez nous, cela pourrait être la route Bretagne-Açores. D’ailleurs, nous ne nous habituons que lentement à voir sur la carte ce continent sud américain que l’on prend au premier abord pour l’Afrique. On ne change pas d’océan comme cela, surtout qu’en gros, pour l’instant, on y parle la même langue.

L’allure de près régulière que nous avons depuis plusieurs quarts plonge le bord dans ce rythme lancinant bien connus de ces longs bords où tout penche sans cesse du même côté, avec en plus ce mouvement avant arrière. On ne peut qu’admirer la formidable évolution des oiseaux qui nous suivent, dont l’agilité contraste tellement avec nos déplacements balourds et maladroits.

Mais, le niveau gastronomique est à la hauteur de l’organisation de cette cuisine d’où il sort des mets délicieux. Hier, un confit de rôti de porc aveyronnais avec riz par Hans, aujourd’hui quiche Yves qui devient vraiment une spécialité du bord, confitures d’oranges amères de Panama et tout à l’heure farine de noix de coco qui murissent en même temps.

Les Galapagos se rapprochent à ce rythme cadencé. Ce matin à 6 heures, c’était le lever de la nouvelle lune, invisible bien sur. Seuls poissons à se mettre sous la dent, les poissons volants.

18H10 locale (TU-5) 00°25N 87°10W