Les jours passent, au mouillage, en toute sécurité, deux ancres empennelées, 14 m de fond, une barrière de cocotiers du coté d’où vient le vent, un beau soleil.
Au mouillage six catamarans, six voiliers monocoques de voyage, Français, Canadiens, Anglais, Allemands, et d’autres sans pavillons. A terre un magnifique hôtel dont les chambres sont de petits farés sur pilotis, les pieds dans l’eau, avec des toitures pointues faites en palmes tressées. Autour derrière la plage de corail blanche des cocotiers bercées par les alizés d’Est Sud Est.
Un paysage idyllique, des images telles que celles que l’on trouve dans de nombreuses publicités, un vent chaud, 26° et une mer autour de 30, 35°. Un vrai bonheur !
Mais une fois l’ancre mise à l’eau il est difficile de repartir !
A Taiohae dans la grande baie de l’ile de Nuku Hiva, aux Marquises, nous sommes presque restés trois semaines, toujours actif, toujours plein de choses à faire, mais le temps passe sans que l’on s’en aperçoive. D’autres bateaux, d’autres projets, d’autres navigateurs, avec ou sans familles, enfants, seul ou avec des amis, mais tous à souhaitant un échange, se connaître, discuter, la phrase classique lorsque l’on commence à parler, d’où viens tu, ou vas tu ?
Nous avons connu ainsi le célèbre Henri, restaurateur du café restaurant du quai ou nous laissons les annexes, c’est le passage obligé, le lieu de rendez vous de tous les équipages qui débarquent dans cette petite capital des Marquises.
Nous y avons connu beaucoup de monde, le soir notre table était partagée par plus d’une douzaine de voilleux de toutes nationalités, suisses, allemands, américains, français en majorité, néo-zélandais, maoris, anglais, etc.
Un grand plaisir de rencontrer tous ces gens.Nous avons donc visité les abords, végétation tropicales avec des fruits de partout, les pamplemousses, les énormes aux tranches délicieuses, ici les habitants ne les ramassent même pas, si trop mur, tu en trouves un par terre sur la route, tu peux le prendre et le passant te voyant faire, au lieu de te réprimander, viens t’expliquer comment le peler pour ne manger que la partie la plus douce !
Des mangues, des bananes avec leur étrange fleur rouge au bout de chaque régime, des papayes et d’autres fruits tropicaux.
A Taiohae la plage est noire, le sable est noir, impression étrange l’on ne se baigne pas, sauf les enfants tout au bord du rivage.
Dans les vagues qui parfois déferlent avant d’atteindre le bord, on voit par transparence des requins en surface. Il nous a été recommandé d’éviter de nous baigner.
Sur la plage, dans une baie voisine ou j’étais parti un jour faire mon jogging avec Jean Jacques un autre navigateur, nous étions en nage à notre arrivée, la plage là était blanche de corail cassé avec quelque raies noires de sable volcanique qui lui donnait une couleur magnifique, changeant après chaque vague. Les vagues déferlaient toute blanche, nous n’avions qu’une envie, c’était de sauter dans l’eau, et là encore Jean Jacques m’a raconté la blessure d’une pauvre baigneuse qui s’était fait mordre dans cette baie, la semaine dernière, à quelque mètre seulement du rivage.
Nous ne sommes baigné que les pieds.
C’est à Nuku Hiva que Nicolas, Élisabeth et Anne sont venu nous rejoindre.
L’aéroport étant situé de l’autre coté de l’ile, à environ 30 Km de Taiohae, nous avons loué un gros 4×4 pour aller les chercher.
Nous avons ainsi traversé toute l’iÎe, et en particulier le grand cratère de l’ancien volcan. Un paysage absolument surprenant, une immense prairie entourée d’une gigantesque forêt de pins. Le cratère mesure environ 15 à 20 km de diamètre, le paysage ressemble un peu à la Drôme avec des vaches dans les champs.
Puis nous avons gravi l’autre coté du cratère et nous sommes arrivé sur la rive nord de l’ile ou il ne pleut jamais.
Quel changement par rapport a sa face ouest avec sa végétation tropicale humide et verte !
Nous avons attendu l’arrivée des enfants dans ce petit aéroport sans murs, ouvert à tous les vents. Puis ils sont arrivés, quelle joie de les voir descendre de l’avion, Anne courant nous retrouver.
Les bagages logés dans la benne arrière de cette grosse voiture, nous avons pris la route qui longe la cote sèche de l’ile, une route ou cette grosse voiture et ses quatre roues motrices nous a bien aidé.
Cette cote est creusée de baies se terminant par des plages totalement blanches, bordée s de cocotiers. Nous en avons choisie une pour nous arrêter. Il faisait chaud et nous n’avions qu’une envie, nous baigner.
La plage était belle, un sable de corail, quelques rouleaux. Avant de mettre les pieds dans l’eau nous avons regardé les rouleaux, et là,
à notre grande surprise, nous avons vu très distinctement de petits ailerons noir couper l’eau. Un puis deux puis d’autres encore, il nous est arrivé à un moment d’en voir six à la fois.
Nous ne nous sommes pas baigné.
Nous avons repris notre route, d’autres cocoterais,d’autre baies, d’autres plages, puis au fur et à mesure que nous allions vers le sud, une végétation plus verte est revenu.
Nous avons traversé des villages et repris la route du retour.
Évidemment, sur la quai des annexes, Henri nous attendait, il avait préparé pour notre venue du poisson cru, du poisson au lait de coco, du poisson grillé. Puis des frites de taro et d’ignames, avec des jus de fruits frais et des bananes au dessert.
Exactement ce qu’il fallait pour satisfaire nos voyageurs.
Heureusement que la nouvelle annexe était plus grande que l’ancienne car à cinq avec les bagages, nous étions au ras de l’eau.
A bord la nuit fut accueillie avec beaucoup de plaisir.
Le lendemain nous décidâmes d’aller dans une baie voisine pour voir une cascade, au fond d’une vallée qui descend directement du cratère avec une chute de presque 300m de haut !
Douce navigation avec peu de vent, nuit dans la nouvelle baie et au matin départ avec l’équipage d’un bateau ami, vers la vallée étroite.
Avant de nous engager dans la forêt, nous avons traversé un village ou nous avons retrouvé Téki et Kua, des exploitants agricole, que nous avions déjà rencontré, ils nous ont invité à un grand repas à midi après notre course.
Nous avons traversé tout le village qui comprend environ une dizaine de foyer et nous sommes entrés dans cette forêt, d’où, parfois, nous ne voyons plus le ciel !
Nous avons marché deux heures environ, pour atteindre le pied de la cascade dans un site très étrange entièrement sculpté part les chutes d’eau venant des grandes parois de l’ancien volcan. Anne a moins marché que le reste de notre équipe.. Elle a profité des ses charmes pour ce faire porter par Gabriel.
Baignade dans le petit lac au pied de la cascade, et retour chez Téki et Kua qui nous avait préparé un festin.
Nous y avons passé toute l’après midi puis nous sommes retournés au bateau en nous baignant sur la plage, (garantie cette fois là, sans requin, par les habitants).
Puis le lendemain retour à la baie principal de Tiaohae ou nous avons préparé la suite de nos navigations : Objectif : voir encore une autre ile des Marquises et visite d’un ou deux atolls dans l’archipel des Tuamotu.
C’est ainsi que nous sommes allés jusqu’à l’ile de Ua Pou célèbre par ces 12 pics de basalt absolument verticaux sortant d’une mer de verdure, nous les avons vu de loin, et avons choisi une baie abrité pour nous arrêter. Puis l’équipage prit la décision de partir vers les Tuamotu distant d’environ 5 jours de navigation.
Le temps était calme, les vents portant, nous avons fait une belle navigation mais sans réussir à attraper aucun gros poisson. Nous n’avons réussi à pêcher qu’un petit thon qui nous régala tous les cinq pendant deux repas quand même.
Et au matin du cinquième jour Nicolas qui était de quart vit le premier une petite barrière de cocotier au large, c’était l’atoll de Ahé ;
Nous découvrîmes la passe sur la cote ouest, bien abrité des vagues, et nous sommes entrés dans le lagon calme transparent. Quelques voiliers ayant mouillés près de l’entrée nous sommes allés nous aussi dans une petite anse très calme.
Quel contraste avec l’autre coté du récif.
Mouillage, bains dans la mer, découverte des poissons colorés si nombreux dans les « patates » de corail sur fond de sable. Les enfants se sont régalés à découvrir ces fonds si transparents.
Le soir nous nous sommes dirigés vers l’unique village de l’atoll, le village de Tenukupara. Nous sommes arrivé de nuit avec une certaine appréhension, car il ne nous était plus possible de voir les patates de corail sur les fonds de sable nous annonçant les hauts fonds. Nous avons eu de la chance !.
Nous avons mouillé devant le petit village que nous avons visité le lendemain.
Sur la quai Fédra, un exploitant d’une ferme perlière, nous attendait, en fait il quettait tous les voiliers, acheteurs potentiels de perles. Ne voulant pas nous précipiter chez lui nous sommes d’abord allés faire le tour du village mais n’ayant pas d’autre client il nous a suivit dans notre visite en nous guidant et expliquant comment était organisé ce petit village de moins de 500 habitants. Toute toute l’électricité ne provenait que de panneaux solaires. Tout le monde la bas n’est que pécheur ou travailleur dans les fermes perlières.
Finalement nous avons débouché avec Fédra dans son petit atelier, construit sur pilotis, dans le lagon, ou se passe le greffage des huîtres.
Il nous a expliqué tout le process, la manière de capter les petites nacres après leur naissance, puis plusieurs années après, la pose d’un nucléus dans la perle qui reste ensuite, environ une année pour le recouvrir de nacre. Il nous a aussi expliqué comment obtenir des couleurs différentes en ajoutant des morceaux de peau de l’huître contre le nucléus au moment de la greffe.
Nous étions tous captivés par toute cette technique si vivante à la fois.
Puis Fédra nous montra le fruit de ses cultures. C’était très intéressant de découvrir les perles après avoir compris comment les obtenir.
Nous nous sommes fixé un nombre à acheter, j’ai négocié un pris maximum à ne pas dépassé, puis a commencé la sélection. Chacun remplissait son petit sachet. N’ayant pas d’argent sur nous nous primes rendez vous pour le lendemain pour finaliser nos achats.
Puis nous nous sommes promené à nouveau dans le village et retour au bateau les yeux toujours illuminé par toutes ces perles.
Le lendemain nous sommes allés finaliser nos achats, fait quelques courses dans la petite supérette, la seule de l’ile, et nous avons préparé notre départ car il fallait prendre la passe à marée descendante, avant 6 heure.
Ce fut un départ un peu rapide de cet atoll était si accueillant, avec le désir de rester plus longtemps la prochaine fois, mais la seule possibilité de rejoindre Tahiti par avion pour les enfants, ne pouvait se faire que du grand atoll de Rangiroa.
Nous avons donc décider nous diriger vers ce nouvel grand atoll, de plus de 60 km de long sur 40 de large.
Parti d’Ahé le soir, nous avions toute la nuit pour arriver au matin à Rangiroa. Mais le vent
soufflait fort, nous sommes allé trop vite. Aussi au dés le milieu de la nuit, nous furent obligés de nous mettre à la cap et d’attendre le complet levé du jour pour franchir la passe de Tiputa.
Le lagon se vidait encore, les heures de marées à l’intérieur d’un lagon sont décalées par rapport au cycle habituel des marées dont nous avions calculé l’heure, il y avait un bon courant contraire lorsque nous sommes arrivés. Heureusement notre moteur a réussi à étaler et nous avons pu venir mouiller dans la petite baie abrité des vents d’Est devant l’hôtel Kia Ora.
Nous avons mouillé nos deux ancres afin de pouvoir laisser le bateau et aller à terre sans être continuellement soucieux.
Nous en profitâmes bien.
D’abord nous avons visité, avec les enfants, le village de Tiputa de l’autre coté de la passe. Nous n’avons traversée à bord d’un petit « ferry boat » équipé d’un beau hors bord de 40 chevaux. De l’autre coté nous avons vu un autre voilier, toutes voiles dehors, voiles gonflées, qui était à l’arrêt, il avançait à peine, le courant était si fort qu’il arrivait à peine à l’étaler !
Le village était très animé, dans des locaux situés à coté de l’église une femme tressait des palmes de cocotier pendant que deux autres faisaient des couronnes de fleur. Je questionnais celle qui tressait les palmes et elle nous expliqua comment obtenir toutes ces figures en palme, elle nous en donna une qu’elle avait tressée devant nous.
Le reste du village s’étendait à l’intérieur de la bande de terre, avec de nombreuses maisons au jardin très fleuries.
Le lendemain Nicolas trouva le moyen de louer des vélos, nous allâmes jusqu’à l’autre village de l’autre coté du motus près de l’autre passe, celle de Avatoru ou se trouve le village principal de l’Atoll.
Nous nous sommes ainsi promenés, baignés, nous avons déjeunés sur place, nous avons visité de nouveaux vendeurs de perles, le soir nous sommes rentré tard, il faisait déjà nuit, mais nous avons bien retrouvé le bateau.
Les jours se succédaient, les enfants sont allés visiter sur l’autre bord du lagon, une sorte de lac dans un motus. Un autre jour, une autre ferme perlière, ils ont plongés avec
Élisabeth et Anne dans l’aquarium, zone ou le nombre de poissons visibles avec un masque est incalculable.
J’ai passé de long moments avec Anne, j’ai été très heureux de tout ce temps passé ensemble avec Élisabeth et Nicolas, tous les cinq.
Puis le départ approcha, nous avons mis à nouveau tous les bagages dans l’annexe et nous cinq. Il faisait beau, un dernier repas sur la plage, puis taxi et l’aéroport.
Je crois qu’ils ont gardés un bon souvenir des ce séjour trop court passé ensemble.
Maintenant nous sommes toujours au même mouillage, mais le beau ciel bleu est souvent chargé de nuages, des grains avec beaucoup de pluie, ce matin anémomètre a dépassé 35 nœuds au mouillage. Heureusement la barrière de cocotier nous protège contre les vagues, la baie est calme.
Nous devrions partir pour Tahiti dans les jours qui viennent, un temps plus calme est prévu pour lundi, Je pense que ce sera le bon jour.
C’est une vraie « disserte » ! Photos magnifiques !Tout cela me fait rêver ….
Bonjour les amis!!!!
Merci Yves pour le beau reportage texte et photos , cela m’a évoqué plein de souvenirs , bon vent . Bises à Claire . Amitiés
j’en profite pour dire bonjour à Alain je vois qu’il est lui aussi un lecteur assidu
Bonjour,
Merci pour ce récit et les photos. La Végétation, les fruits et les fleurs font bien penser à ceux de La Réunion. Avez vous trouvé des racines de gingembre et de curcuma?
On vous embrasse.
Ema pour nous trois.
d’antibes ns pensons sv a vs je vois que vs etes encore a papete esp du beau temps??