Notre navigation est tranquille, mer belle, vent léger, environ 10 à 12 nœuds, vent arrière, toujours portant, soleil polynésien, bien que nous commençons à ressentir nos degrés de latitude qui augmentent lentement. En regardant nos mails, hier Nicolas nous a informé qu’un coup de vent allait croiser notre route !
Aussitôt nous regardons les informations météo que nous pouvons obtenir à bord, elles ne signalent pas encore cette dépression. Nous prenons habituellement des prévisions sur les zones que nous allons atteindre dans les deux jours qui viennent, afin de ne pas surcharger les messages que nous recevons par l’iridium du bord notre appareil BLU ne fonctionnant plus.
Mais ce matin nous voyons précisément le coup de vent venir. Il nous atteindra demain en fin d’après midi, avant la tombée de la nuit. J’aurais préféré plutôt le matin ! A bord c’est le branle bas, nous rangeons tout, nous arrimons tout ce qui ne l’est pas encore. Sur le pont je double les fixations de l’annexe qui est posée à plat sur le roof, je vérifie la fixation des bouteilles de gaz extérieures, celles des jerricans d’eau, de fioul qui sont contre les filières.
Cette après midi nous avons préparé le tourmentin, nous avons préparé sa drisse, ses écoutes, ses points de fixation, tout est en ordre, Rentré dans le carrée en attendant, nous sommes prêts çà le mettre en place. Claire de son coté prépare un gros gâteau à la noix de coco. Hier j’étais de quart de cuisine, j’en ai fait un petit, il était très bon, très nourrissant, exactement ce qu’il faut lorsque l’on a un petit creux. Aussi ne sachant pas ce qui va nous tomber sur la tète, il est prudent d’avoir de quoi nous caler si la cuisine devient difficile à faire avec les vagues qui, dans cette régions peuvent être grosses. En effet les terres étant très éloignées elle peuvent être grosses, rien ne vient les freiner. Nous avons attendu ce matin pour informer l’équipage. Ils ont bien réagis. Je ne sais pas s’ils se rendent bien compte de ce que peut être un coup de vent, dans ce Pacifique, pas si pacifique, en cette fin d’hiver austral. Seul Daniel notre vétéran, lui sait ce que cela signifie, mais il a confiance.
En fait ce bateau est très agréable, oui, les efforts sont important, il faut utiliser un winch quelque soit les manœuvres, même celles qui semblent être les plus faciles, mais il donne confiance. D’abord, il va vite, les mouvement sont calmes, rien est brutal. Cela fait que tout ce passe bien. Enfin nous verrons dans deux jours !
Pour l’instant nous profitons du moment présent. Kjel, qui est de cuisine aujourd’hui, nous appel pour le repas du soir. Nous mangeons dehors chaque soir avec chacun sa lampe frontale, c’est moins confortable qu’un repas au chaud à l’intérieur, mais nous préférons tous être ensemble dehors, je ne sais pas comment sera le souper de demain !!!