Plus que deux jours, et c’est à nouveau un grand départ !
Cette fois-ci une longue traversée, 2500 milles, Tahiti Nouvelle Zélande !
Peut-être quelques escales, Nous ne pouvons pas quitter Tahiti sans nous arrêter dans, au moins une île sous le vent ! Pour l’instant nous avons choisi Bora Bora, mais ce pourrait être Raiatea ou Ataa ou une autre île que l’on nous a venté, mais dont je ne me souviens plus du nom. Après ce sera Tonga puis, soit les Fidji, si les conditions météo ne sont pas bonnes, soit nous nous dirigerons directement vers la Nouvelle Zélande.
Le départ est prévu pour mardi. Mais si le vent est trop fort nous attendrons encore un jour ou deux !
Après cette escale enchanteresse, dans la bonne traditions des îles polynésiennes, nous avons du mal à larguer à nouveau les amarres. Déjà, à Rangiroa, nous ne voulions plus partir, mais ici à Papeete c’est à nouveau très difficile de lever l’ancre, pardon nos deux ancres. En effet par mesure de sécurité nous mouillons toujours deux ancres, l’une devant l’autre, nous empennelons ! Ainsi il nous est possible de laisser le bateau sans soucis, le mouillage est sûr.
Nous avons ainsi profité de cette confiance dans notre mouillage pour aller visiter l’île la semaine dernière. Nous avions rencontré des gens qui, habitant Papeete, avaient une voiture ! Objet très précieux pour les voileux en rade. Nous avons ainsi pu faire presque
tout le tour de l’île ! Avec surtout la visite du « Musée des Îles » qui était très intéressant, nous y avons passé toute la matinée. L’après midi nous sommes allé sur la cote Est, celle qui est plus abrupte sur la mer, moins urbanisée, et qui reçoit le vent qui vient toujours de l’Est directement sur sa barrière de corail. Il y avait du vent, c’était merveilleux de voir ces longues vagues du Pacifique venir se briser sur les plateaux de corail. Nous avons profiter de la voiture pour aller chercher tout ce que nous avions laissé ces derniers jours chez divers atelier, D’abord le moteur de l’annexe chez Suzuki, puis la bouteille de gaz que nous avons réussi à faire remplir, puis les « Lazy bag » chez un ami voilier qui nous a entièrement réparé et renforcé nos housses qui en avaient vraiment besoin. Puis l’inévitable stop dans un supermarché et retour vers l’annexe qui était très chargée.
En fait, depuis que nous avons quitté les Tuamotus, après une avec une belle traversée à deux, nous n’avons pas cessé de travailler sur le bateau, Un ami nous a donné des panneaux solaire que je suis en train d’installer, nous avons changé le moteur de l’annexe pour un plus puissant, nous avons changé nos voiles, pour utiliser les nouvelles que nous avions fait faire avant le départ, nous avons nettoyé, rangé le bateau, enfin, nous avons été bien occupé, mais ravis de retrouver chaque soir les autres propriétaires de voiliers au mouillage au Bar de la marina pour les fameuses Happy Hours !
C’est fou ce que ces rendez vous quotidiens deviennent important !
La ville de Papeete n’est pas très intéressante, très chaude à mis journée, et dés cinq heure tout est fermé, Heureusement la population local est vraiment agréable, pas de stress, bien sur, mais une gentillesse à toute épreuve. Les gens sont accueillants, désireux de parler, souriant, c’est vraiment un état d’esprit que j’apprécie beaucoup.
Mais les jours passent et il faut quitter cette île si attrayante.
Pour la prochaine traversée de 2500 milles nous avons prévu de partir à trois. En effet en arrivant ici à Papeete nous avons retrouvé un ami, rencontré à Nuku Iva, aux Marquises, et qui avait décidé de regagner les Philippines par avion. Nous lui avons proposé de venir avec nous jusqu’en Nouvelle Zélande, et il a sauté de joie . Donc, à trois c’est parfait, des quarts de trois heures, avec des repos de six heures, c’est le grand luxe.
En regagnant le bateau l’autre soir, Claire entend quelqu’un l’appeler par son nom, elle se retourne, et reconnaît un couple de jeunes Belges Flamands. C’étaient Kjel et Brecht, que nous avions rencontré à Balboa. Ils étaient sur le bateau d’un australien, qui avait décidé de s’arrêter ici à Tahiti, et avait donc informé ses deux équipiers de continuer leur voyage de leur coté.
Sur le ton de la boutade nous leur disons que si ils se trouvent sans embarquement, nous pouvons les prendre avec nous, et aussitôt, ils sautent de joie et nous disent qu’ils sont d’accord. Nous leur demandons toutefois deux jours de réflexion de notre coté, afin de bien analyser la situation . Mais en en parlant avec Claire, nous décidons de les prendre avec nous, cela fera un peu de sang jeune sur le bateau, et simplifiera encore plus les quarts.
Le lendemain nous leur annonçons la nouvelle et nous préparons le bateau pour partir a cinq. Un dernier aller retour à Papeete puis une dernière soirée skype et internet et nous sommes prêt à partir.
Au petit matin nous remontons l’annexe, nous finissons de tout ranger et nous remontons nos deux ancres qui étaient bien enfoncées dans le sable. Puis nous partons faire le plein de fuel et d’eau. Nous avons eu la possibilité d’avoir du fuel et de l’essence pour les annexes détaxées, cela fait environ 35% de moins, aussi nous en profitons pour faire un grand plein. Cela fait notre troisième plein depuis Marseille soit environ 1000 l. de fuel pour environ 10 000 milles de navigation !
Puis c’est le vrai départ.