Lifuka – Vavau

Lorsque j’avais regardé l’archipel des Tonga sur une carte, je me suis dit, voilà un endroit bien mal pavé ! Infesté d’écueils ! Si jamais je dois m’y arrêter, ce sera dans les îles du sud ou celles du nord, mais surtout pas au milieux.

Il y a plusieurs centaines d’îles dans cet archipel, et la plus part coralliennes, soit jamais plus de deux mètres au dessus du niveau de la mer ! Parfois le radar ne les mentionnent même pas car trop basse, alors de nuit !!!

J’ai une admiration sans bornes pour les anciens navigateurs qui ont réussi à venir ici au sur leur voiliers sans aucun équipement de navigation.

Au départ d’Opua, on nous avait proposé de ne pas aller dans l’île principale, la Capital finalement pas très intéressante, mais d’aller dans une petite île avec une belle baie, très accueillante ou il nous serait possible de nous baigner facilement loin de tout port  encombrés. Nous avions aussitôt accepter en faisant toute confiance aux organisateurs.

Mais nous ne savions pas encore ou était cet île !

Ce ne fut que quelque heures avant le départ que nous sommes allé avec notre Ipad demander à ce que l’on nous localise l’île que nous n’arrivions pas à trouver.

Et pour cause, elle est toute petite, et tout au milieu de l’endroit le plus parsemé de coraux! Mais nous étions engagé et il fallait y aller. Par l’Est il nous était possible d’y aller sans trop se rapprocher des endroits ou se trouvaient tous les récifs. C’est ainsi que nous avons découvert le groupe des îles Pan-hai.

En fait il y avait autrefois plusieurs royaumes dans cet archipel, ils passaient leur temps à se faire la guerre, et ce fut après la victoire du roi des îles du Sud sur celui des îles Pan-hai que l’archipel des Tonga fut unifié !

Maintenant ce groupe d’île garde toujours une certaine indépendance, et les habitants sont toujours très fier de leurs îles.

La vie sur ces île est rythmée par les églises. Il y a des églises de tous les cotés, avec des chants différents chaque fois, mais continuellement, certaines églises ouvrent à six heure du matin et le soir à la tombée de la nuit, elles sont à nouveau pleines, on entend même les chants du bateau au mouillage devant le village !

Dans le village les enfants sont tous en uniforme, garçons et filles rentrent ou vont à l’école, le mères sont souvent dans les rues, avec des tous petits dans les bras. Les hommes sont moins visibles dans la journée.

Ici aussi, comme en Polynésie Française, tous les commerces sont tenu par des Chinois. Ces habitants sont très accueillants, tout le monde nous dit bonjour, même les jeunes enfants nous saluent en anglais, mais ne savent pas en dire plus. Les jeunes filles en revanches parlent beaucoup plus facilement que les garçons, et s’expriment parfois tout a fait bien en anglais. C’est surprenant de ressentir le bien être que l’on ressent à se promener dans ce village capital de cet ancien royaume ! Nous avons passé plusieurs jours au mouillage devant le port, le bateau était trop grand pour se mettre au mouillage dedans et nous avons découvert le seul café du coin, le café des « yachies » avec un/une serveur absolument charmant/e. Il y avait internet aussi nous y avons dégusté de nombreuses bières !

Durant trois jours il y a eu les festivités prévues pour les participants du rallye. Soirées très arrosées de bière, sur la plage, les pieds dans le sable devant des barbecues. Une fois nous avons été invités à manger des petits cochons grillés et des poissons crus dans un petit « ressort » local sur l’île. Le dernier soir nous avons eu un super repas dans un autre « ressorts » avec chanteurs et danseurs puis chants et musique autour d’un grand feu sur la plage, ambiance très agréable.

C’est au cour de toutes ces soirées que nous avons fait connaissant avec Tzouc et Adrien que nous avons inviter à nous rejoindre à bord pour venir jusqu’ici à Vavau.

Tzouc est un jeune Back Packer parti d’Israël après trois ans de service militaire, à la découverte du monde et désirant, après être arriver jusqu’en N.Z. aller au Canada puis rentrer pour reprendre des études. Adrien est un jeune retraité Hollandais, du même age que nous, habitant la Nouvelle Zélande, mais gardant beaucoup d’attaches en Europe. Très bon marin il est très agréable en bateau mais parle beaucoup. Comme Tzouc ne connait pas un mot de Français nous avons tous décidé de parler Anglais, nous avons tous fait des progrès et l’ambiance est très sympa. Même parfois avec Claire, il nous arrive de nous répondre en anglais !

Nous sommes donc partis à quatre un samedi matin après être allé au marché à six heure du matin (après il n’y a plus grand choses) puis nous avons franchis la passe entre les îles et nous nous sommes à nouveau trouvé en pleine mer !

Un temps splendide, avec une mer plate sans vague, beaucoup de chance, il n’y avait pas beaucoup de vent, mais sans vague le bateau allait aussi vite que le vent. Nous avons pu mettre les voiles légères, asymétrique toute la matinée, génois léger l’après midi et solent le soir avec le vent qui dépassait les 15 nœuds.

En fait nous sommes allé beaucoup plus vite que nous l’avions prévu et nous avons passé les premières îles à la tombée de la nuit. Nous ne voulions pas aller au fond du fjord, ou se trouve le village, de nuit, aussi nous avons cherché sur nos cartes un endroit ou mouiller. Heureusement nous avions de nombreux documents et nous avons décidés de mouiller derrière deux petites îles dans un endroit bien protégé. C’est avec un peu appréhension que nous nous sommes dirigé dans le noir à travers toutes ces îles, mais avec tous nos appareils, ce fut facile, et à l’endroit espéré nous avons trouvé un bout de paradis. Alors que la moyenne de fond se situait toujours entre 30 et 50 mètres, nous avons trouvé là des fond de 15 mètres, sans vent, au bord d’une plage ! Un endroit merveilleux. Nous étions tous très heureux, et le lendemain matin que nous avons découvert ce super endroit. Ce furent les cloches du village et les chants dans les deux églises qui nous on réveillé, tout était très calme sur la plage, puis deux autres bateaux sont venu s’ancrer près de nous, puis le bateau d’un couple de Français que nous avions rencontré avant de partir, est passé à coté, il nous a vu, nous a rejoint. Nous nous sommes donné rendez vous pour le lendemain au village. Nous avions bien fait car Frank, le skippeur, est un fin pécheur au fusil harpon. Et, le lendemain, nous avons tous mangé sa pèche à bord de Thala. C’était le diner d’adieu d’Adrien qui partait le lendemain tôt, aussi nous avons tous beaucoup apprécié cette soirée ou nous étions tous dans le cockpit à nous régaler avec ces délicieux poissons !

3 réflexions sur « Lifuka – Vavau »

  1. Bonjour Yves,

    Merci pour tes récits Yves ……nous partageons l’aventure .
    Amitiés
    ERIC

  2. Je regrette que le whisky ne coule pas à flot dans ces iles, mais j’aime bien la bière quand même : à défaut de merles, on mange des grives. Grand merci de me faire rêver dans mes vieux jours

  3. Super Yves ces récits de voyage !!!! …c est dom et Suzanna qui m ont donné ton lien …j ai vu enfin leur maison en bois …superbe non?
    Pourquoi tu dis un/une serveur ???

    J ai hâte de vous rejoindre…. Biseeesssssseeeeessss
    Pat

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