Nous avons enfin repris la mer. Au départ de la Baies des Iles au nord de la Nouvelle Zélande, du même village que celui oû nous étions arrivés six mois plus tôt (lire), Opua, tout au fond de la baie. Nous nous sommes inscrit à un « Rallye », que la même équipe de Kiwis, qui nous avait si gentiment accueilli à notre arrivée (lire), avait organisé pour tous les navigateurs retournant aux îles du nord. Nous sommes donc parti avec 25 autres voiliers, mais malheureusement un peu en retard car nous n’étions pas près lorsque le départ avait sonné!!!
Au début nous avons eu un temps très calme, mais rapidement un bon vent de Sud Est est venu nous retrouver, le bateau s’est réveillé, moyenne de 10/11 nœuds pendent trois jours, nous avons réussi à faire la moitié du trajet, puis calme à nouveau. Mais nous avons pris notre mal en patience. Nous sommes restés presque deux jours à faire le bouchon dans une grande houle de sud ouest, la GV bordée à plat à trois ris pour ne plus claquer à chaque vague! Mais à bord la vie continuait, bons repas, longues siestes, entretien du bateau… Puis subitement le vent est revenu, très doux au début puis petit à petit il a forci. Nous avons tout hissé, et déroulé, et dans les heures suivantes, nous avons commencé à rouler à nouveau, à prendre des ris, puis nous avons repris la voilure idéale dans ces mers, deux ris /trinquette entière! Là, le bateau est dans ses meilleures conditions, 20/25 nœuds réel, 10/12 nœuds sur le fond, idéal, puis la mer s’est creusée, en même temps que l’on dépassait la première île du sud des Tonga.
A bord tout bougeait, faire la cuisine devenait plus sportif, mais ces moments très privilégiés gardaient toutes leur importance. Pendant ces périodes ou il faut rester très vigilent, dés que les quarts sont terminés, la période repos est formidable, Le bateau bouge dans tous les sens, les couchettes ne sont jamais à l’horizontale, mais le sommeil est là, et dés que nous sommes allongés c’est le sommeil immédiat!
La vie à bord est très organisée, c’est l’important pour la marche du voilier qui redevient prioritaire. J’aime beaucoup ces périodes, le bateau marche vraiment très bien, le vent venait du 90 donc allure particulièrement favorable. Puis le vent a encore fraichi, dépassant les 35 nœuds réels. Nous avons commencé à rouler la trinquette. En fait nous allions trop vite! Nous devions prendre une passe, assez étroites, entre deux îles, pour aller du coté ouest d’un chapelet d’île oû nous avions rendez vous avec les autres voiliers du Rallye. Nous avions prévu de prendre la passe de jour, aussi il nous fallait arriver au bon moment. Dés les premières lueurs du jours, nous avons pu apercevoir les brisants, tout d’abord, puis, une ile au loin loin recouverte de palmiers et autres grands arbres, puis enfin, la fameuse passe dernière laquelle, nous devinions une eau calme. Au petit matin nous étions toujours très secouée, mais au fur et à mesure de notre progressions, les vagues devenaient plus douces.
Et dès que nous avions franchie la passe, et que nous avions rejoint la zone ouest, le miracle se produit, la mer devint comparable à celle d’un lac avec heureusement toujours le même vent. Nous sommes resté ainsi deux heures à courir le long des ces trois îles pour atteindre la baie ou nous avion rendez vous, Et là miracle, une plage de sable d’un blanc immaculé, des cocotiers derrières, même des odeurs de fleur nous parvenaient jusqu’au bateau.
Nous avons mouillé nos deux ancres et avons apprécié ces moments calmes. Nous étions les premiers. Malheureusement n’ayant pas encore dédouané, il ne nous était pas possible de mettre le pied à terre! Nous avons essayé de prendre contact avec les autorités locales, et là, miracle, la BLU s’est subitement mise à fonctionner. Mais ils nous demandaient d’attendre lundi pour dédouaner, mais Dominique, qui devait prendre son avion le 14 d’Auckland, soit le mardi, ne pouvait pas attendre si longtemps. Ils ont finalement étés d’accord pour dédouner le lendemain, vendredi, et le responsable (de je ne sais plus quelle autorité, mais semblait très galonné!) lorsqu’il est arrivé à bord avec les autres autorités, nous a trouvé une place dans un avion qui partait dans deux heures!!! Branle bas de combat, dédouanement, repas rapide sur le pousse, emballage des affaires et départ pour l’aéroport. Lorsque nous nous sommes retrouvé à bord tous les deux seul avec Claire tout nous semblait différent.
Après tant de remue-ménage, le calme et le désordre du bord nous a poussé à aller nous décontracter en faisant quelque pas à la découverte du village, la « capitale des îles Ha’apai ». Le contraste est saisissant, les hommes sont habillés d’un sarong noir avec une ceinture en palmes tressées autour des reins et des fesses, les femmes, elles aussi habillées de robes longues en noir avec les colliers et des cols très colorés, une découverte qui nous a permis de bien se rendre compte de là ou nous étions. En nous promenant à travers ce village nous avons découvert ce café internet d’où j’ai réussi à envoyer ce message. Je pense que nous reviendrons fréquemment ci dans cet endroit de communication avec le reste du globe.
Bonjour les marins ,
Félicitations pour cette belle nav avec une arrivéee premier ……il est trop rapide ce bateau !!!!
Profitez bien des TONGAS , pays magnifique et si différent de nos coutumes et de nos habitudes .
Amitiés
ERIC
Bravo les jeunes mais je crains que le whisky doit être bien cher dans ce bled ou pire inconnu. Ici, en Bretagne, on se les gèles depuis des mois en dépit d’une bouteille par jour. Milou vous adresse son meilleur souvenir.