Le voyage c’est globalement bien passé mais avec un peu de stress à Francfort ou j’avais une heure pour changer d’avion.
C’était parfaitement suffisant, mais par erreur de ma part, j’ai cherché mon avion une heure plus tôt que prévu, j’ai trouvé un départ pour Auckland de l’autre coté de l’aéroport, j’ai couru pour y arriver, et là on m’a indiqué que mon départ était dans l’aérogare N°3, d’où je venais et non là ou j’étais. J’ai couru très vite pour y retourner, mais j’avais à passé un service de contrôle ou il m’a été demandé à nouveau de tout vérifier, une vérification à l’ « Allemande », c’est juste s’ils ne m’ont pas demandé de me déshabiller devant eux! Après j’ai encore couru le plus vite possible avec mon sac à dos si lourd pour enfin arriver dans ma zone d’attente, ou là, je constatais que j’avais une heure devant moi encore à attendre!!!!J’étais en nage, mais je me suis reposé. Puis j’ai été réveillé par une annonce me demandant de me présenter au bureau de départ pour vérification de mon billet. Il me fallait, en fait, expliquer pour quelle raison je n’avais pas de billet de retour!
Heureusement j’avais avec moi l’ « Acte de francisation » du bateau. Heureusement ce fut suffisant et ils m’ont laissé partir. J’étais heureux de monter à bord, et là, découverte!!! J’avais bien un siège prés de l’allée centrale comme précisé sur mon billet, mais à coté de moi il n’y avait personne, et prés de la fenêtre non plus! Ce qui fait que j’avais trois banquettes pour moi tout seul jusqu’à Singapour!!!
J’ai pu dormir très agréablement.
Mais à Singapour ce ne fut pas pareil, l’avion était complètement plein. J’avais bien un siège prés de la fenêtre, heureusement, mais pendant 12 heures, ce fut long, j’ai un peu dormi, regardé quelque films, mais pas très récents!
A l’arrivée j’ai pu voir la côte, les premières terres, avec les forêts, et me remettre dans ambiance N.Z. Puis ce fut la descente, avec les longs services de douane et de vérification alimentaire. Ils sont très stricts mais il est possible de s’expliquer, par exemple ils ont accepté mes chaussures de sport, interdites normalement, mais comme chaussure de pont de bateau, donc ne portant pas de terre. Ils ne m’ont pas obligé à les enlever, ou à les nettoyer!
A l’arriver Adrian était là. Adrian est un ami avec qui nous avions navigué l’an passé. Il est Hollandais mais il vit en Nouvelle Zélande. Il m’attendait, charmant comme toujours, très affectueux et très gentil. Cela m’a fait très plaisir de le retrouver, il n’a pas changé, il parle toujours autant, et le l’ai beaucoup apprécié. Cette fois-ci il a voulu, avant d’aller chez lui, me présenter la ville vue du plus haut point culminant tout Auckland.
C’était super!
Il m’a expliqué beaucoup de chose sur la ville autrefois, les Maoris, et l’organisation actuelle de la ville, puis je suis allé chez lui, dans une magnifique villa dans un quartier face au Nord, le plus ensoleillé donc, avec une vue superbe sur la mer et la baie d’Auckland. Durant tout la période ou nous sirotions un bon verre sur la terrasse face à la mer, il y avait les deux voiliers de la coupe América devant nous qui régataient, ainsi que le ketch « Steinlager » de Peter Blake qui tirait des bords, avec de nombreux autres voiliers autour. C’était vraiment super.
Adrian m’avait préparé une super chambre avec salle de bain et petite cuisine intégrée, avec tout le confort anglais que l’on peu imaginer.
L’après midi je suis allé avec lui, voir une revendeur de voiles usagées pour savoir si il y aurait la possibilité de trouver un « Spi asymétrique » d’occasion pour le bateau. J’étais à nouveau dans le bain, et mon anglais à l’épreuve!
Il y a une opportunité, mais il faudrait ajouter une ou deux lais pour arriver à la bonne dimension. Pour l’instant ce n’est pas la priorité. De retour à la villa, j’ai fait la connaissance de Yolande, son épouse, charmante elle aussi, elle nous avait préparé un délicieux repas que nous avons pris ensemble assis devant la baie d’Auckland.
Nous avons beaucoup parlé, puis je suis allé, avec plaisir, trouver ma belle chambre et son lit si accueillant!!! (30 heures de vol depuis Marseille).
Le matin, Adrian m’attendait avec mon billet de bus pour Opua, à 10h30. Nous avons ainsi eu l’occasion de passer à nouveau un bon moment ensemble, a beaucoup parler, puis il m’a accompagné à la gare des bus.Longue remontée vers Opua, ou se trouve la Marina près de laquelle est mouillé le bateau. Je retrouvais les paysages connus, avec ces grands arbres, les prairies si vertes, les vaches et les moutons de partout.
A l’arrivée en haut de la cote d’Opua, j’ai commencé à tirer mon sac de 30 Kg. Au bout de quelque dizaines de mètres une roue à sautée, j’ai essayé de faire du stop pour descendre jusqu’au port, mais avec mon gros sacs personne ne s’est arrêté! J’ai donc fait « glisser » mon sac jusqu’au ponton des annexes! Mon sac n’est plus bon qu’à être jeté, sans regret!
Il n’y avait personne sur le ponton, j’ai attendu jusqu’au moment ou j’ai vu passer un bateau français, un Océanis 38, je l’ai appelé, et le skipper est venu me chercher, surpris de m’entendre parler français. Il m’a emmené jusqu’au bateau. Là j’ai découvert THALA. Il n’avait pas changé. Il dormait simplement, très calme, tout était comme à notre départ, rien n’avait bougé.
J’ai appris plus tard que lorsqu’il y avait eu le coup de vent de la semaine passée, le vent devant la Marina avait dépassé les 60 noeuds!!! Certain plaisanciers parlaient de 70 noeuds!
A Pahia, un autre village voisin, moins bien abrité, deux bateaux ont coulés. Tout le monde, les bateaux au mouillage, avaient été se mettre à l’abri devant Russel, dont la baie était très abritée.
Le vent venait de l’Est ce qui fait qu’à Pahai les vagues ont dépassées la route et elles sont rentrées dans les magasins et restaurants qui la bordait. Il y a eu paraît il une vraie panique.
Mais pour THALA, rein n’a bougé. Il y avait des vagues dans la baie mais pas élevée, et pour les bateaux qui avaient un bon mouillage et des voile bien ferlées, il n’y a pas eu de dégâts.
Pour les autres ce fut le bonheur des voiliers du coin, qui ont rempli leur carnet de commande.
Le soir, j’ai réussi à gonfler l’annexe et à faire démarrer le moteur du premier coup! Je suis allé boire une « Black Tui » au yachting club ou j’ai retrouvé Lan et Tracy. Il m’ont très gentiment accueilli. Ils n’ont pas bougé de tout l’été, et se prépare à repartir début mai pour les Fidji. Nous en reparlerons! Puis le lendemain je me suis mis au travail.
D’abord les panneaux solaires, car je n’ai pas d’électricité à bord, heureusement j’ai libéré l’éolienne qui, dés que le vent dépasse 15/20 nœuds produit quelques ampères. Puis, avec les panneaux solaires en place, j’arrive lentement à recharger les batteries servitudes, cela m’aidera à faire démarrer le moteur principal car la batterie moteur est à moins de 12 Volts ! J’attends encore deux jours pour faire le démarrage des moteurs, afin que les batteries soient bien pleines.
Pour l’instant je m’attaque au plus urgent. Un nouveau joint d’étanchéité pour le reservoir de fuel. je l’ai mis en place. Il n’y a plus de fuite, et miracle, après trois jours, ou j’ai largement ouvert le bateau, la vilaine odeur de fuel n’existe presque plus. Heureusement, car à l’arrivée il y avait une affreuse odeur de fuel dans tout le bateau.
Après, je suis allé voir les entreprise locale pour les divers travaux à prévoir. Pour le carénage je vais avoir des prix détaillés de l’ensemble des travaux, une mission complète ou je ne m’occupe de rien, mais avec le détail de toutes les tâches, afin de pouvoir choisir celles que je confie au chantier et celles que je vais pouvoir faire moi même.
Mais aujourd’hui le point le plus important est l’enrouleur. Il ne tourne absolument plus.
Je suis allé voir Carter Marine qui me propose de le démonter et de voir si les roulements sont oxydés, mais comme cela fait maintenant la seconde fois que nous avons le même problème, je préférerais que ce soit Monsieur Dominique Ion, lui même, qui me dise ce qui serait bon que je fasse.
Entre temps, il faut que je prépare la pose de nouveaux panneaux solaires, ceux que je compte installer sur le bimini. J’ai déjà rencontré le soudeur qui pourra me donner les tubes d’inox dont j’ai besoin pour la pose. Cette après midi je vais m’occuper de ce problème.
Voila mes premiers jours. Je ne m’ennuie pas. Heureusement qu’il y a les Happy Hours le soir pour me changer les idée de ces travaux!!!