Oui, un mois déjà !
Le temps passe et toujours des choses à faire !
Un bateau c’est terrible, il y a toujours a réparer quelque chose, à graisser une charnière, à remettre un coup de peinture quelque part, et puis il y a les gros travaux.
Cette année un peu comme l’an passé, il y a eu des découvertes, mais je maîtrise de mieux en mieux les problèmes.
Pour commencer, à mon arrivée, je suis allé voir à l’avant comment allaient les deux enrouleurs de focs. Je savais que le gros, celui du grand Solent, pouvait présenter un problème. Je m’attendais à le faire tourner en forçant un peu, mais là, impossible de le faire tourner, même à deux mains, même avec un outil !
A Saint Martin, j’avais eu le même problème, le constructeur que j’avais consulté, m’avait demandé de lui renvoyer la partie basse, pour changer les roulements à billes.
Cela fut un gros travail, il fallu tout démonter, sans déposer le mat ni l’étai avant.
Mais la réparation fut bonne, il a parfaitement fonctionné pendant un an, puis, l’an passé, à notre retour de France, il tournait difficilement, mais nous avons pu faire la saison avec. Cette année ce n’est pas pareil, il faut à nouveau tout changer !
Mais en regardant sur je site Web du fabriquant, j’ai vu qu’ils avaient changé les composants de la partie basse. Maintenant il y a des roulements en « Torlon » en deux mots, »en plastic », donc plus de problème de grippage et d’oxydation.
Un nouveau bloc du bas est en cour de dédouanement chez FEDEX à Auckland, il va falloir le poser maintenant, mais j’ai l’expérience de Saint Martin !
Puis, les batteries étant à vide à mon arrivée, il a fallu remonter les panneaux solaires pour les recharger, mais celle qui alimente les deux moteurs, groupe électrogène et moteur principal, n’est pas reliée aux panneaux solaires ni à l’éolienne, j’ai donc fait un branchement volant pour faire démarrer le groupe dès que les batteries principales furent un peu chargées.
Il a fallu attendre bien trois jours pour avoir assez de courant, mais il y avait du vent et du soleil donc le moteur du groupe a démarré très facilement.
J’étais ravi, tout fonctionnait bien, l’eau de refroidissement coulait bien à l’échappement, le bruit était régulier, mais, malgré le chargeur 12 V en fonctionnement, la batterie moteur ne se rechargeait pas.
Et comble de malchance au moment ou je faisais ce malheureux constat, le moteur s’est arrêté, deux voyants étaient au rouge ! Il y avait eu une surchauffe !
Catastrophe, c’était trop beau !
Et la batterie moteur, malgré plus d’une heure de charge était toujours en dessous de 12V. Je ne pouvais même pas essayer de faire démarrer le moteur principal.
Je savais qu’avec un branchement volant j’arriverais à le faire démarrer, mais j’en avais vraiment assez de ces moteurs ! Le soir je faisais un long mail d’explication au représentant Panda France et lui demandais son avis.
Ici, à Opua, il y a des ateliers pour les bateaux, mais rien en matière d’accueil de malheureux navigateurs, pas de changement d’argent, pas de supermarché et pour mon hors bord, pas d’essence.
Comme je suis au mouillage, ma petit réserve d’essence a vite diminuée, et je ne me voyais pas du tout faire les trajets bateau – rivage à la rame.
Pour avoir de l’essence il faut aller jusqu’à Paihia, situé à 2 heures de marche.
Aussi, je m’achète un réservoir de 10 litres, et je prends la route de Paihia par le bord mer. Le petit chemin est splendide, il faisait beau, je me suis régalé.
Sur place, j’en est profité pour aller chez « Countdown » le supermarché du coin, il n’y en a pas à Opua, et j’ai fait le plein de provision pour la semaine, j’étais chargé. Mais après avoir fait le plein de mon réservoir de 10 L. j’étais très chargé !
A la station essence, un femme de mon age prenait, elle aussi, de l’essence pour sa voiture, je lui ai demandai, si par hasard, elle n’allait pas vers Opua, malheureusement elle habitait tout à coté.
Je part, chargé avec un gros sac et mon réservoir d’essence dans mon sac à dos, pour ne pas effrayer les chauffeurs, et je commence à faire du stop.
Ça ne marche pas !
Au bout d’un moment je vois arriver la dame, avec sa voiture que je reconnais, et qui me dit qu’elle va à Opua !!!
Je suis très surpris, mais très heureux de m’asseoir dans sa voiture.
Elle m’explique qu’elle devait aller voir sa mère qui habite Opua, et voulait, avant d’y aller, rentrer chez elle pour prendre une douche et se changer, mais sachant que je voulais aller la bas, elle a renoncé à sa douche, et est venue directement me prendre.
Quelle chance, vraiment ces New Zélandais sont super sympa !!!
Sur le chemin nous discutons beaucoup, j’étais ravis.
Le lendemain je parle avec un mécanicien de ma panne, il me donne de bons conseils, mais je ne veux pas tout démonter.
Le soir, je trouve un mail du représentant français de Panda, qui me donne la marche à suivre et les vérifications à faire avant de démonter quoique ce soit, j’arrive à identifier la panne et deux jours après tout fonctionnait à nouveau.
Puis j’ai changé la batterie moteur après l’avoir testée chez Rob qui est toujours d’un bon conseil.
Mais, avant de remettre la nouvelle batterie à sa place, au fond d’un placard, j’en ai profité pour repeindre entièrement le placard que j’avais tout démonté !
Encore du travail, mais qui est très satisfaisant.
Maintenant la batterie est à sa place, le placard est remonté, tout est propre à l’intérieur.
Et j’ai pu lancer le moteur principal !
Il a démarré du premier coup, mais avec une fumée blanche du plus mauvais augure.
Y aurait il encore un problème ?
Je le laisse chauffer un peu, puis j’accélère, la fumée augmente, je le laisse tourner à bas régime, la fumée diminue un peu. J’attends environ 10 minutes, un grand coup d’accélérateur et plus rien, plus de fumée !!!
Miracle !
En fait, c’est tout a fait normal, après 6 mois de sommeil il est normal qu’au démarrage, il fume un peu puis que çà s’arrête.
Maintenant, je prépare la nouvelle série de panneaux solaires que je veux poser au niveau du bimini à l’arrière.
Ce serons des panneaux que l’on ne gardera qu’au mouillage.
Pour naviguer, je les enlèverais, aussi il faut une bonne fixation, mais facile à démonter. Tous les jours j’avance un peu. Ici c’est remarquable car on peut tout obtenir. Ça arrive soit d’Auckland, soit d’Australie, et c’est très rapide.
J’ai ainsi pu commander un transformateur, qui permet de faire du 220 V. à partir du 24 V. du bord.
Je l’ai reçu en 24 heures, j’ai réussi à le poser en une journée, maintenant il reste à finir les branchements qui ne pourront être fait qu’après les branchements des nouveaux panneaux solaires. Mais touts est en place.
Ces derniers temps, j’ai voulu détordre le bacon arrière que j’avais tordu en faisant une mauvaise manœuvre à notre arrivée de Nouvelle Calédonie.
Je voulais trouver un gros bois, pour essayer de faire un levier, et détordre la partie abîmée.
Mais impossible de trouver quelque chose de possible, à transporter avec l’annexe.
Puis j’ai eu l’idée d’utiliser les deux bois que j’avais fixé, à Panama, sur les chandeliers pour maintenir les jerrycans sur le pont.
Assemblés entre eux, ces deux bois sont d’une bonne section.
Je démonte, je ligature, et j’essaye.
Difficile !
En fait, si je force trop, je peux d’abord me retrouver dans l’eau, puis aussi, je peux déchausser le bacon, et là, j’aurais tout perdu, car la fixation du balcon sur le pont, est très importante et fragile, et je ne dois pas l’affaiblir.
J’ai passé une journée entière pour arriver à presque retrouver la forme initiale sans que l’on puisse s’apercevoir qu’il a été tordu ! (et sans tomber dans l’eau)
Je suis très content, puis il a fallu quand même un peu raccourcir les filières, enfin j’y suis arrivé, ce soir tout est parfait !
L’annexe si pratique a retrouvée sa fuite favorite, au début il fallait la vider tous les matins, mais çà a augmenté, et chaque fois que je l’utilisais, ces derniers temps, il fallait la vider avant !
Aussi j’ai décidé de chercher ou était la fuite. Je l’ai remontée sur le pont, je l’ai rincée , retournée, inspectée de tous les cotés, et attendue qu’elle soit propre et sèche pour finir l’inspection.
Hier matin j’ai tout regardé, recollé les petites parties décollées, mais qui ne pouvaient pas produire une telle fuite, jusqu’au moment ou j’ai découvert que le bouchon, une simple pinoche, n’était plus étanche.
Heureusement, je me suis souvenu qu’à Tahiti, j’avais acheté un bouchon, spécial « Zodiac » que je n’avais jamais place, je vais le chercher, je le retrouve !!!
Mais il est trop grand ! Mince !
Soit, il faut en trouver un de 40mm de diamètre, soit agrandir le trou à 46mm.
J’ai un emporte pièce de 44mm, mais çà ne va pas, il fut en trouver un de 46.
Je vais au Ship du coin, et j’en trouve un de 45.mm. « Ça devrait le faire! »
Je retourne au bateau et me met au travail, deux équerres pour être bien perpendiculaire au tableau arrière, et au travail avec la chignole à main.
Le bois est humide, çà n’avance pas.
Au bout d’un moment, je décide de mettre le groupe en marche, et de prendre la perceuse électrique, en quelque minutes le trou est fait ! (et le groupe a très bien fonctionné).
Un peu petit, mais en forçant j’arrive à entrer la partie femelle, et je n’ai qu’a visser dedans, de l’extérieur, la partie mâle.
J’y arrive.
J’utilise le joins souple que j’avais acheté, pour refaire le joint de la jauge de fuel, que j’avais remise en place le lendemain de mon arrivée, car le bateau sentait trop le fuel, je savais que l’odeur venait de là. Depuis plus d’odeur.
Ce joint me paraît parfait, je serre un peu, mais pas trop, je nettoie, et demain, je remet l’annexe à l’eau.
Je dirais, dans mon prochain message, si la fuite venait bien de là, et si le joint était bien étanche !!!