Aujourd’hui, je suis a terre, à 5 m au dessus du sol!
Le carénage a commencé.
Enfin, nous avons réussi à avoir des conditions optima:
Une marée haute exceptionnelle, +2,40m alors qu’habituellement nous n’avons que 1,60m. Et cela à 8h du matin car c’est le seul moment de la journée ou le vent n’est pas encore levé.
Et un magnifique soleil.
Je ne regrette pas d’avoir annulé l’autre rendez vous ou le vent était si fort, 51 nœuds à 8h, heure à laquelle nous devions amener le bateau le 17 avril dernier.
Cette fois ci, je me suis bien préparé, j’ai réussi à terminer dans la semaine, la pose et le branchement des nouveaux panneaux solaires sur le bimini, ils fonctionnent très bien, mais je les ai aussitôt démonté car il ne faut rien avoir en place à l’arrière.
Donc démontage des deux antennes, démontage de l’éolienne, Démontage du patara, celui que j’avais déjà démonté pour le 17avril, mais que j’étais allé remettre en place au milieu de la nuit tellement je vent soufflait fort, j’avais peur que dans les rafales le mat soit mal tenu!
Puis j’ai acheté le matériel nécessaire pour gratter la coque et la poncer. A l’intérieur j’ai tout protégé car un carénage c’est un vrai chantier. Heureusement les deux garçons, Victor et Pierre, qui étaient venu me demander de les embarquer pour les emmener aux FIDJI, ont pu revenir pour m’aider.
Ils sont en Nouvelle Zélande pour une année et cherchent à travailler, visiter, passer du bon temps.
Comme tout le monde ici, sait qu’il y a des voiliers qui partent chaque année vers « les îles », ils sont venu un jour me questionner, me disant qu’ils seraient d’accord pour travailler sur le bateau, car ne connaissant rien à la voile, ils seraient contents de découvrir ce milieu. Et si par hasard ils pouvaient embarquer pour « les îles » cela feraient leur affaire.
Je leur avait donc proposé de m’aider à amener le bateau jusqu’au chantier car seul c’était un peu difficile.
L’endroit ou il faut se glisser pour se placer sous le Travelift a 5,50m de large et le bateau lui a 5,20m de large!
Je leur avais donné rendez vous à 7h du matin, il faisait très beau, heureusement, sans vent du tout, marée encore montante. A 7h précises ils étaient sur le ponton du Cruising Club, je les emmène à bord, nous remontons le moteur, l’annexe, nettoyage les algues, car si elles devaient sécher cela serait difficile à enlever après. Tout s’est bien passé, le moteur a démarré du premier coup mais impossible de dépasser 3 nœuds!!!
Je pensais que l’hélice était toute couverte d’algues. Il nous a était quand même possible de faire la manœuvre sans problème et de rentrer sans trop heurter les berges dans cet endroit si étroit! Le Travelift pouvait charger 50T, donc pas de soucis, mais l’écartement des sangles étaient au maximum, heureusement nous n’avons pas attrapé l’hélice! Et là, découverte pour quoi nous allions si lentement! Il y avait, sur toutes la coque, environ 10 cm d’épaisseur d’algue!!! J’étais affolé, je n’ai jamais vu le bateau si recouvert d’algue!
Heureusement le Karcher a eu raison des algues, mais pas des coquillages, il y avait sous les algues des chapeaux chinois, petit cônes qui ne partent pas sous la pression de l’eau! Heureusement Victor et Pierre m’ont proposé de m’aider à gratter la coque. Je leur ai donc donné rendez vous à midi pour permettre de finir le nettoyage de la coque, de caler le bateau sur un ber, et de monter les échafaudages. Midi est vite arrivé, mais j’ai quand même réussi à gratter 1/4 de la coque, ces petits cônes sont redoutables, ils laissent souvent un petit cercle de nacre collé à la peinture impossible à enlever. Nous sommes allés tous les trois manger, au seul café du coin, un « Kiwi burger », c’est parfait pour se préparer à un tel travail!!!
A deux heure nous avions chacun une raclette a long manche en main et au travail, c’était long, mais nous y sommes arrivés, et sans s’arrêter, nous avons entamé le ponçage avec les abrasifs à l’eau montés sur des longs manches, que l’on trouve ici, une merveille.
A la tombée de la nuit nous avions poncé toute la coque, j’étais ravi, mais bien fatigué. Une bonne douche, une bière (Dark Tui) au Cruising club et au lit sans hésiter.
Avant de nous quitter Victor m’a proposé de m’aider à remettre le nouvel enrouleur en place le lendemain. Je n’ai pas hésité, j’ai accepté sa proposition et à 8h du matin nous étions tous les deux perchés à 5m de haut en train d’essayer de démonter l’ancien tambour avant de poser le neuf, arrivé une semaine plus tôt par avion de France.
Ce ne fut pas facile du tout, mais nous y sommes arrivé, malheureusement il a fallu modifier la liaison du tube avec le socle et trouver des vis plus longues que celles fournies avec le tambour. Heureusement, chez Carter Marine, le « ship du coin », il y a la possibilité de commander le soir même, pour une livraison à 8h le lendemain. En effet, ce matin, à 8h30, j’avais un message sur mon tel me disant que les boulons étaient là! Super ces Kiwis! Je les ai posé dans la matinée, ce n’était pas simple, mais à midi le nouvel enrouleur était en place et fonctionne parfaitement, il tourne, c’est une merveille.
Cette après midi nettoyage de la ligne de flottaison, c’est très long, et délicat, faire le singe à 4m de haut sur un échafaudage ce n’est plus de mon age, malheureusement les deux jeunes sont parti, mais je fais mon nettoyage lentement avec des amarres qui descendent du bateau entre chaque chandelier pour me tenir, ce soir, je sais que je vais bien dormir.
Demain, fin du nettoyage de la flottaison, dimanche changement du presse étoupe, et Lundi peinture de l’antifouling. Je la fais faire au pistolet par le chantier.
Et si tout va bien mardi ou mercredi mise à l’eau!