Retour en Nouvelle Zélande

Mon séjour en France s’est écoulé très vite, arrivée fin Novembre, 15 jours au salon nautique! Retour pour les fêtes de Noël à Marseille, et tout le mois de janvier à déménager mon dernier container qui restait encore très plein sur le site de Thalassanté !

Le 4 Février départ pour la Nouvelle Zélande !

Bon voyage rapide, comme à l’allée.

A Auckland la tension monte !

Je retrouve ce pays que finalement j’aime bien.

Il fait chaud, je retrouve le port et toute son animation.

Un bus pour le « Nord », « Naked Bus », et me voilà parti, j’aurais bien aimé rester un jour ou deux à Auckland, mais je suis sage, d’abord le bateau, j’ai un programme de travaux, avec la peinture du pont qui est abîmé, très chargé.

Je dors la moitié du trajet, je retrouve les grands arbres, Whangarei, puis Opua !

Ma valise à roulette est très pratique ! Je descend la longue route qui mène à la mer.

A la première trouée à travers les feuillage, je regarde la baie, et je reconnais Thala, bien sagement derrière sa bouée !

Grand moment de joie !

La fin du chemin se fait tout seul.

J’arrive devant le Cruising Club, je reconnais tout, rien à changé.

Je descends vers l’embarcadère, je vois les bateaux, je suis très excité.

Je demande à un plaisancier de m’amener jusqu’au bateau, très gentil il n’emmène !

Je mets le pied à bord de Thala, rein a bougé, tout est en place !

Je retrouve les clefs que j’avais cachées, et j’ouvre les panneaux de la descente, tout est calme, rien n’a bougé, même, je suis sur personne n’est entré à bord !

J’ouvre tous les panneaux de pond, je rentre ma valise, et je gonfle de dinghy.

Je descends le moteur, il démarre du premier coup, et à 6 heure je vais boire une bière au Cuising Club.

Je retrouve la personne derrière le bar, que je connais bien, elle se précipite pour m’embrasser et me propose tout de suite une « Black Tui », elle se souvenait de celle que je préférais !

Je me sens chez moi, c’est calme, des petits voiliers régatent ensemble, je suis arrivé !

Retour au bateau, longue nuit et au travail ! Je commence par ranger mes affaires, sortir le matériel que j’avais rentré à l’intérieur, et j’inspecte ce qu’il y a à faire.

Sortir et installer les panneaux solaires, les brancher, charger les batteries, puis faire démarrer les moteurs.

Aller faire quelque courses car il faut manger aussi !

Contacter Graeme, voir à terre qui est là !

Ces premiers jours passent très vites.

Les panneaux solaires que Daniel m’avait donnés ne fonctionnent plus, deux sont complètement hors d’usage, je vais en commander deux paires neuves chez Rob.

Et me voilà déjà à commencer a les installer, mais cette fois de manière à pouvoir les démonter très facilement.

Cela prend du temps, mais le résultat est bon !

A tel point que je n’ai plus besoin de ceux que j’avais acheté au Vanuatu.

Un coté pour chaque parc de batterie.

Puis ce sont les moteurs. Le moteur principal démarre du premier coup, je le laisse charger la batterie 12 volt et je démarre le groupe. Il fonctionne !

Ouf c’était un gros soucis, je le fais tourner une demie heure, tout va bien !

Les jours passent, l’atmosphère est douce et agréable. Il ne fait ni chaud ni froid, il n’y a pas trop de monde bien que je sois en plein été !

Puis je me mets au frigo, je pose la grille achetée à Marseille, elle va bien ! Mais je constate que les peintures faites sur le Sika ne sèchent pas, il faut tout nettoyer et tout repeindre.

Enfin je le mets en marche ! Il fonctionne parfaitement, il fait 2° dans le frigo.

La prochaine fois que je vais à Kerikeri avec Graeme, je pourrais acheter des choses à conserver au frais !

Nous nous voyons souvent avec Graeme, il m’annonce son « Union » pour le 28 Mars, je suis invité ! Il me demandera de lever un toast en l’honneur des nouveaux mariés pendant la cérémonie !

Je retrouve Alain et Anne qui étaient arrivés quelques jours avant moi.

J’ai beaucoup de plaisir à leur rendre visite.

Avec Alain, nous ne parlons que des travaux que nous entreprenons sur nos bateaux respectifs.

Alain est un excellent bricoleur, et n’hésite pas à réaliser des changements, dans l’organisation de son bateau, très important avec succès, il est vraiment très bon, et je me régale à discuter avec lui,

Et Anne est très accueillante, ils m’invitent souvent à leur bord.

Lors du Cyclone Pam nous étions tous très inquiets, car après le Vanuatu, pendant deux jours, Le cyclone se précipitait vers la Nouvelle Zélande, heureusement, il s’est détourné vers l’est, et il est passé à 400Km de là ou nous étions !

Alain est Anne étaient dans la Marina à quai. Aussi ils m’ont proposé de venir à bord passer la nuit ou le cyclone devait être à notre latitude au cas ou!

Je m’étais bien préparé pour ce grand moment, tout était attaché à l’extérieur, rien ne dépassait.

A bord j’avais préparer un repas pour la soirée.

Ils sont arrivé dans l’après midi, nous avons continué à ranger et après le repas le vent était là, il est monté dans la baie au dessus de 45 nœuds, mais il n’y a eu aucun dégât ! Nous avons passé la soirée à jouer au Rumikub !

Le lendemain il y avait encore beaucoup de vagues et de vent, mais rein de dangereux. Ouf j’étais rassuré.

Coté travail je me suis mis au moteur, démonter la pompe à eau, changer le joint d’étanchéité, puis tout remonter.

Après j’ai repeint toutes les parties abîmées, le moteur paraît tout neuf maintenant.

Mais faire de la peinture au milieu du bateau nécessite beaucoup de précaution !

Puis les vidanges, essais du groupe qui continu à s’arréter après une heure de fonctionnement, même panne qu’avant !

Heureusement les panneaux solaires fonctionnent parfaitement.

Un jour Graeme n’emmène à Whangarei pour déposer la chaîne de l’ancre à regalvaniser et pour passer sur le bateau des Dom Dom pour prendre le Chauffage Refleks que j’avais acheté au salon nautique de Paris, et que Dom avait réceptionné pendant mon absence..

C’est un appareil Danois qui fonctionne au fuel.

L’an passé j’avais eu tellement froid, que pour cette année je voulais mieux m’organiser. Surtout si nous décidions de passer par le « Grand Sud » pour rentrer en France !

Je fais plusieurs essais de localisation, je demande conseil à Alain qui en a un à son bord, et dont il est très satisfait.

Finalement je décide de le localiser au milieu de carrè. Il faut faire un trou dans le plafond, rendre tout cela parfaitement étanche, fixer la cheminée, prévoir comment le caler en navigation, etc etc.

Cela m’a pris beaucoup de temps, mais un jour, tout est en place, j’invite Alain et Anne et l’épouse de Didier Parrez qui était là, à un repas, le soir pour faire un essais.

Dans l’après midi, je veux modifier la position du carburateur, afin qu’il soit mieux caché derrière la chaudière, et en revissant un écrou, je casse une petite pièce, ce qui fait qu’il ne nous a pas été possible de l’essayer !

Mais le repas était très bon et la soirée s’est très bien passée !

Le 28 Mars ce fut la cérémonie de Graeme et Helen !

Une quarantaine de personne, tous réuni au Cruising Club pour la cérémonie animé par une prêtre presbytérienne.

C’est formidable de voir à quel point le bonheur de Graeme et Helen était contagieux, tout le monde était très gai, et heureux d’être ensemble.

Ce fut un record de densité, car nous n’avions que deux heures de disponible, après il fallait quitter les lieux.

Nous avons eu un sermon, tout ce qu’il y a de plus officiel, puis un discours de Graeme, de la musique, Bill, un grand ami de Graeme, nous a aussi parlé.

Puis il y a eu un buffet, durant lequel j’ai proposé un toast pour les mariés, puis musique, et même danses pour certain, et chanson en cœur de Graeme et Helen animé par l’orchestre !

Puis tout le monde s’est séparé.

Graeme m’avait invité avec sa sœur et une autre personne, à aller dîner, le soir, à Pahaia.

Dés la cérémonie au Cruising Club terminée, nous y sommes allé ensemble. Comme nous étions un peu en avance, je suis resté un moment allongé sur la pelouse de l’hôtel de la sœur de Graeme en attendant les marié qui étaient allés se changer

A 7 heure du soir nous sommes nous sommes allé dans un délicieux restaurant pour fêter ce grand jour !

Ce fut délicieux, tout le monde était heureux.

Le soir la sœur de Graeme m’a ramené à Opua.

Après ces festivités je me suis préparé au carénage du bateau.

Seul c’était difficile, aussi j’ai demandé à une équipe du chantier de m’aider à faire le ponçage, d’autant que voulant changer de type de peinture antifouling, je devais bien poncer la coque.

Je savais qu’elle était très sale, car à Opua il y a de très nombreux coquillage qui se collent sur la coque,.

L’an passé, heureusement que Pierre et Victor m’avaient aidé car sans eux j’aurais eu beaucoup de mal.

Aussi cette année l’équipe du chantier s’est avérée très efficace !

La 8 Mars rendez vous à 8heure sur le bateau avec Alain qui m’avait proposé de m’aider à faire la manoeuvre.

Nous nous présentons au quai du chantier à marée haute et attendons notre tour.

Nous en profitons pour finir de démonter l’éolienne et le antennes.

Tout est prét, Graeme aussi est là, il s’occupe du reportage photo !

Effectivement la carène est très sale, mais les deux hommes au Karcher sont efficace.

A 14 heure le nettoyage haute pression est terminé et nous mettons le bateau sur une autre aire de lavage.

Là, une équipe de 5 costauds viens poncer toute la coque, et en 3 heures tout est poncé, prêt pour la peinture, je n’ai jamais vu une préparation aussi rapide.

De mon coté, je m’occupe des anodes, je les avis commandées et je voulais toutes les changer.

Elles se démontent sans trop de peine, heureusement !

Lorsque l’équipe des ponceurs s’en va il me reste l’hélice à entièrement poncer, graisser et préparer pour la fameuse peinture « Propspeed » qui est si efficace.

Je termine à la lampe frontale, mais tout est fait et le lendemain je peux organiser l’antifouling !

A 7 heure je vais chercher les 26 litres de peinture qui m’attendaient chez Cater Marine, le Ship du coin.

Les échafaudages sont en place et une équipe installe les protections contre la peinture qui va être faite au pistolet, comme l’an passé, seul je ne peux pas passer deux fois les 70m² à 3m de haut !.

A midi la première couche est terminée et à 4 heure la seconde est finie !

Je n’ai jamais vu un carénage de Thala si rapide.

Le Propspeed est posé, et demain matin mise à l’eau !

Graeme entre temps m’avait apporté la chaîne qui était regalvanisée, et je profite de l’occasion pour la monter à bord avec le guindeau.

Elle est magnifique, comme neuve.

Au petit matin je prépare le retouches à faire sous la quille et à l’emplacement des épontilles, j’inspecte tout et le travelfit arrive !

Il lève le bateau, j’ai une heure pour faire toutes mes retouches. J’ai parfaitement le temps, et à midi Alain vient avec moi à bord pour amener le bateau à sa bouée.

Je suis ravi d’avoir réussi, si rapidement, à faire ce gros travail, heureusement tout le monde m’a beaucoup aidé!

Mais en regardant les instruments, je m’aperçois que le moniteur de batterie Cristec, tout neuf, n’a pas apprécié la remonté de la chaîne avec le moteur principal à l’arrêt.

Il signal une voie totalement déréglée!

Que faire ? Cristec refuse de me le changer encore une fois.

Je décide alors d’en acheter un autre, car c’est un appareil indispensable au contrôle des batteries.

Mais pour le connecter, il faut faire circuler dans le bateau des fils entre les trois parcs de batterie et le tableau électrique, avec encore un autre passage de fils à faire à travers une cloison en alu !

Un très gros et surtout long travail car il faut démonter tous les vaigrages du bateau pour faire passe ces trois fils !

Je passe la semaine entière, mais je suis satisfait du résultat, et le nouveau moniteur, bien que difficile à initialiser fonctionne très bien.

Maintenant que le bateau est prêt, et que je sais que Claire ne va pas pouvoir venir me retrouver avant la fin juin, je ne vais pas l’attendre en Nouvelle Zélande d’autant que mon visa de 3 mois touche à sa fin.

Il va falloir que je j’aille aux Fidji pour attendre Claire, et pour cela il me faut un équipage. Seul, je ne veux pas entreprendre une navigation de 1200 milles, qui, à cette époque de l’année, peut être difficile.

Je sais qu’à Savusavu, je peux rester au mouillage dans de très bonnes conditions, et même si Claire a du retard, cela ne posera pas de problèmes, je peux l’attendre en parfaite sécurité dans la Marina de Copra Shed.

Mai il me faut un équipage !

Lors d’un week-end que j’avais passé chez Kevin cet hiver, ou nous avions mangé une délicieuse « bouillabaisse », j’avais retrouvé Setward, avec qui nous avions passé une semaine dans les Yasawa, l’an passé, et lorsque je lui ai dit que je voulais aller à Savusavu il m’a aussitôt dit qu’il était partant.

Donc je pouvais compter sur lui, je le connaissais et je sais qu’il est fiable.

Mais il m’en fallait un autre, c’est beaucoup plus confortable à trois.

Tous les matins sur le « net des cruisers », canal VHF 77, il y a un moment consacré aux équipages, car Opua est un endroit ou les Back Packers aiment bien venir chercher un embarquement pour les emmener, à l’arrivée de l’hiver, dans des contrées plus chaudes.

C’est Bill qui coordonne les demandes, aussi je me suis adresser à lui pour avoir son avis.

Il me conseil tout de suite un Chinois de Taiwan, qui, paraît il, est très désireux de s’embarquer et présente des qualités appréciables.

Un chinois, pourquoi pas !

Je le contact et je tombe sur Tran, un pompier Vietnamien !!!

Il n’est pas chinois du tout, mais parait très motivé, je lui propose de venir afin de se rencontrer avec Steward et voir s’il convient.

Il débarque un Lundi, nous nous voyons avec Steward, effectivement il est très bien, agile, bon cuisinier, il n’a pas le mal de mer, il n’a jamais fait de voile mais beaucoup de kayak et de descente de rivière en canot etc etc.

L’équipage est choisi, il ne nous reste plus qu’a prèparer le bateau, faire l’approvisionnement, organiser les couchettes de mer, hisser les focs, mettre la girouette en tète de mat, remettre l’ancre à sa place etc etc etc…

Puis attendre une bonne fenêtre météo.

Un vent d’Est établi se dessine pour la fin de la semaine. Notre cap est plein nord !

Tous les bateaux du « Rally de îles » qu’organise John décident de partir Samedi !

C’est une bonne date pour nous.

Je prépare les papiers pour le dossier Fidji, et là je m’aperçois que je n’ai plus mon passeport !

Ou est il ?

Je démonte tout le bateau pour le retrouver, rien.

Que faire ?

Je préviens l’équipage, mais ils ne s’en font pas, ils continuent à se préparer, Steward prépare des plats cuisiné qu’il congèlera !

Moi je suis sans dessus dessous.

Je téléphone à l’ambassade de France qui me propose un passeport transit, mais a venir chercher à Wellington ! Soit plus de 1000Km de là ou je suis.

Une nuit, je me souviens avoir fait une photocopie pour une demande d’extension de visa que j’avais préparé, et je vais aussitôt regarder la photocopieuse, et je retrouve mon passeport dans la photocopieuse, je l’avais oublié après avoir fait ma photocopie !

Je suis soulagé !!!

Je confirme à l’équipage que nous partons bien vendredi.

Mais pour les autorité New Zélandaises ce n’est pas aussi simple car il faut les prévenir 48 heures avant, mais la douanière le lendemain accepte notre départ pour vendredi seulement, car le samedi ils sont fermé et ils n’acceptent pas un départ deux jours après la « Clearence ».

Tant pis nous leur déclarons partir le vendredi et le soir à à 10h je téléphone aux douanes et je leur signale une avarie en leur disant qu’il nous faut une nuit entière pour réparer ! Ils acceptent!