Après le départ de Tran, je me retrouvais seul à bord, comme à Opua.
Je commençais par organiser mon approvisionnement en nourriture, mais très vite je me suis aperçu que, certain restaurants locaux, étaient tellement bon marchés, qu’il était plus pratique d’aller à terre à midi, me restaurer tout en me changeant les idées, et revenir au bateau après, pour faire une petite sieste.
Ainsi, j’allais souvent, dans plusieurs restaurants, ou je trouvais de très bons currys, « lamb » ou « chicken », des « fried rice » délicieux ou des « fish and ships » à 5 $FJ soit environ 2,5 €. Pourquoi s’en priver ?
A bord, je commençais par les travaux de vernis intérieurs, il y avait eu des infiltrations d’eau de mer, et à certains endroits, des taches noires grandissaient, au bas de la porte de WC par exemple.
Aussi, je me mis à poncer ces endroits en faisant bien attention de ne pas empirer le mal. J’avais à ma disposition de l’eau oxygénée et de la javel. J’ai traité les bambous par alternance, et je suis arrivé à un résultat. Pas aussi bon que j’avais imaginé, mais mieux que ce qu’il y avait avant.
Aussi j’ai décidé de reprendre tous les endroits que je savais être abimés, et j’ai passé environ deux semaines à tout poncer, et à revernir après.
Puis ce fut au tour du groupe électrogène. Je savais qu’il y avait un problème, aussi j’ai abordé la question en me mettant d’abord, en contact avec le mécanicien, que j’avais rencontré au dernier Salon Nautique de Paris, et à qui j’avais déjà expliqué le problème.
Il m’a aussitôt envoyé le mode d’emplois.
Démonter la pompe, regarder à l’intérieur son état, puis vérifier toutes les canalisations, vidanger tout le circuit eau de mer… etc, etc.
Lorsque j’ai ouvert la pompe, j’ai tout de suite vu des morceaux d’impeller, coincés dans le petit tuyau qui alimente l’échangeur !
J’ai aussitôt tout compris. Si le moteur chauffait cela provenait de là !
J’ai tout nettoyé, mais je me suis aperçu que je joint de la pompe n’assurait plus l’étanchéité, et fuyait.
J’ai apporté la pompe à un mécanicien, ici à Savusavu, qui m’a mené en bateau pendant une semaine, en me disant tous les jours qu’il allait trouver le joint nécessaire, mais il ne l’a jamais trouvé !
Aussi, un jour, je suis allé reprendre ma pompe, et heureusement, il me l’a rendue.
J’ai tout de suite demandé à mon mécanicien français, d’expédier une pompe neuve à Claire, qui me l’apportera lorsqu’elle viendra.
Pour l’instant les panneaux solaires sont suffisants.
Entre temps, j’ai rencontré beaucoup de monde ici, et en particulier Ding, un anglais plus jeune que moi, ancien « Survey du Lloyds » qui navigue ici depuis 21 ans sur son magnifique voilier Chiquita, un « Sweden boat » de 52′.
C’était Graeme, d’Opua qui me l’avait présenté il y a environ un an.
Nous nous voyons tous les jours ou presque, lui connait beaucoup de monde, aussi il me présente souvent de nouveaux venus.
De mon coté, avec Kevin et Steward, qui eux ne font pas partis des Cruisers, je me trouve aussi avec leur amis, qui sont souvent des Kiwis habitants dans de magnifiques villas.
C’est ainsi que j’ai rencontré Lise, Elizabeth, une Australienne qui est en train de construire une splendide villa sur les hauteurs face à la mer.
Lorsque je lui ai dit que j’étais architecte, elle a absolument voulu que je vienne visiter sa maison, ce que j’ai fait avec grand plaisir !
En tant que véritable anglais, Ding organise de temps en temps, des « Party » à bord de Chiquita !
Cela consiste à venir à bord avec sa propre consommation de bière et de les boire ensemble, en « refaisant le monde ».
Puis, chacun repart avec les bières qu’il n’a pas bues, s’il y en reste !
Et de toutes les manières le soir au Cruising club, on retrouve tout le monde.
Un soir Kevin et Steward nous ont invité avec Ding, dans leur belle villa de l’autre coté de la colline, coté est, face à la mer, nous y eûmes un délicieux dîner.
Le jours passent, agréables, mais je me suis aperçu que l’élan que j’avais en Nouvelle Zélande pour faire les travaux, n’étais plus aussi ardent que dans le pays froid.
Ici, il est très facile de prendre tout du bon coté, calmement, sans stress, mais les travaux avancent plus lentement.
Je voulais terminer la peinture du pont pour l’arrivée de Claire, mais, avec en plus une semaine presque ininterrompue de pluie que nous venons d’avoir, tout ne sera pas entièrement terminé, mais c’est quand même bien avancé !
Claire arrive demain, je viens de l’avoir au téléphone, elle est bien arrivée à Nadi, elle est actuellement avec, Salomé, la sœur de Cécilia.
Elle va passer la nuit chez elle, et demain, elle prendra un avion de Nadi à Labasa, ou j’irai l’attendre.
Chers amis
Je reprends contact avec vous car le biais de votre blog car je n’arrive pas à vous joindre par mail depuis plus d’un an.
J’habite à Saint Brieuc depuis 2 ans 1/2 et pense souvent à vous. Je travaille au Samu pour mon plus grand plaisir.
Je suis ravie de retrouver de vos nouvelles et m’aperçois que des océans ont lissé votre coque depuis le temps que ne n’avais rien lu de vous. Donc je vais rattraper le temps et lire vos aventures.
J’espère que tout va bien et je vous embrasse bien fort tous les deux.
Véronique