Un petit coup d’impressions à chaud. Tout paraissait bien normal, une arrivée, une île pâle dans les nuages. On décide de réduire pour diminuer notre vitesse, on est bon pour une nuit à veiller, arriver au ralenti, mettre à la cape, tout est prévu pour arriver demain matin à la marina. On aurait bien aimé arriver ce soir. Pourquoi ? Pour avoir le luxe de s’offrir une nuit de sommeil. Et oui, on devient sensible en prenant de l’âge et se faire réveiller toutes les 3 heures, bof bof, non, laissez moi dormir.
Bon, on vaque dans notre tanière pendant que le jour tombe vite, tout affairé à une affaire très sérieuse, le Rumikub, auquel nous avons été initiés par Patricia. Après avoir gagné, Yves décide de préparer un ti punch. Bon, généralement on attends le port, mais là, tout est calme, alors, comme il nous reste des citrons, … Yves mets le nez dehors et manifeste sa surprise. Je sors aussitôt et moi aussi suis sur le cul. Que de lumières ! On avait pas projeté cela, imaginé un tel événement. Plein de lumières. Des lumières sur l’île, beaucoup de lumières.
Et là, vraiment là, on mesure le temps, la distance, les écarts. Les lumières, elles sont ténues sur le bateau, minimalistes, éteintes dès que l’on ne les utilise plus.
Alors, quelle surprise ! autant de lumières, mais d’où vient l’électricité, et est ce qu’ils les éteignent quand tout le monde dort ? Et on se sent tout étranger à tout cela. La lune à moitié pleine nous éclaire bien, le ciel est clair, les étoiles peu nombreuses mais élégantes dans leurs dispositions. Et puis, on s’habitue, et oui, la mémoire nous revient, il doit même y avoir des voitures. L’image mystérieuse de notre île sous son long nuage blanc fait place à des images de villes, de lumières artificielles, encore plein d’inconnues et de surprises impensables en ces instants étranges. Et puis, ces lumières font place à un autre tableau.
Mais, regarde! on dirait des coulées de lave. Et oui, toutes ces lumières se transforment en vallées de lave, les vallées se dessinent, la lave est partout, la nature a repris son dessus, au moins pour quelques heures. On boit un p’tit punch en réalisant que naviguer, c’est quand même quelque chose qui vous transforme un temps, vous change tous les repères complexes pour des simples, des essentiels. Finalement, ces arrivées en douceur, à patienter avant d’atterrir sont comme des sas entre deux mondes. Comme il disait si justement (rappelez moi qui ?), il y a les morts, les vivants et ceux qui vont en mer.
A bientôt. lundi 7 novembre.sdfs
Bravissimo A l’équipage de Thala …quel plaisir de suivre cette navigation sur l’océan indien ….profitez bien de l’île maintenant
Mille bises
Pat