Encore 1350 milles

Ce matin, il y a du soleil, une mer calme, 10 à 12 nœuds de vent 120°. On hisse l’asymétrique!
Tout se passe bien, il se gonfle parfaitement, nous installons des barbers, j’ajoute des poulies sur le Tack pour qu’il ne frotte pas sur la ferrure d’étrave, tout est parfait, nous ajoutons 1 à 2 nœuds à notre vitesse!
La température est de 27°, mais avec ce petit vent, à l’ombre c’est très agréable.
C’est la premier jour ou l’on sent la chaleur, nous nous rapprochons de l’équateur. nous sommes à 12° seulement.
A bord on a de très gros problèmes à résoudre: « Qu’allons nous faire à manger pour notre tour de repas? »
Ce parcourt reste un des plus calme que nous avons fait depuis le début. Pourvu que ça dure! Il nous reste encore une bonne route, mais les conditions sont bonnes, et le courant est pour nous.

Saint-Helena

Nous voici arrivés hier à 13 heures TU. Des abords hostiles, des falaises arides, vraiment pas très attirante l’île. Mais l’accueil maritime fonctionne bien. Comme annoncé par un long mail de Fleur de Sel, Radio Port Control contacté par VHF nous attribut rapidement la bouée N°12. Puis Ferry Services vient nous prendre pour nous amener à terre. Vu les conditions sportives de débarquement et l’impossibilité de laisser une annexe vu le fort ressac, c’est avec ce petit bateau que nous gagnons la terre avec l’impératif de rentrer à bord au dernier passage à 18 h !
Pas de pub, chacun chez soi puisque pas de passage d’un bateau à un autre comme le veut la tradition des mouillages. Cette île va sûrement nous surprendre, 4000 personnes sur un cailloux si loin de tout, sans aucune île à proximité sinon l’Ascension, les Faklands et ….. l’Angleterre.
Mercredi 15 mai 2017.

Messages

Merci pour vos messages, ils sont arrivés en même temps que le soleil.

Pas encore de poisson au bout de la ligne, sans doute pas assez sportifs pour notre vitesse. Les derniers poissons volants récoltés ont bien été mangé en aïoli. Un peu carême côté quantité mais qualité avec une mayonnaise qui, ne voulant pas monter, a fait très bon effet avec les deux derniers avocats super murs écrasés. Et on a vu un panier flotter sur l’eau. Ramdam, manœuvre d’homme à la mer, et on a trouvé dans le joli panier une super bouteille de vin blanc toute fraîche pour trinquer à notre santé à tous. C’est pas beau la vie ?

Retour,

De retour, tout est de retour. Les couleurs bleues, le soleil, l’argenté sur les vagues, l’écume blanche, la lumière, le bonheur et même la ligne de pêche à l’eau sont de retour. Le cap est direct pour Sainte-Hélène, peut être un petit empannage de réajustement et hops, elle est à 150 milles de là, toute proche. A une vitesse de 8,9 nœuds, si tout va bien … demain … On regarde les formalités à accomplir à notre arrivée, nous sortons de notre léthargie grise. A l’intérieur, les jeux de lumières reprennent leurs incessants mouvements sur les parois en bambou, tout revit. Youpi !

Objectif Sainte-Hélène

Notre objectif depuis Cape Town se fait attendre. L’Atlantique est gris, d’un gris que nous ne connaissions plus depuis tant de milles, tant d’années. Et le vent nous contraint à empanner régulièrement, allongeant notre route qui n’en finit pas. Pourtant nous marchons à bonne vitesse, sans courant contraire, mais déjà 10 jours de mer pour 1350 milles en route directe et 1650 milles sur l’eau.

Alors Yves et Chams étudient les nœuds marins, je rapièce un pantalon plein de gros trous, et notre préoccupation principale est de savoir ce qu’il y a au prochain menu.

Les quarts de trois heures rythment tout cela parfaitement, plusieurs manœuvres par jour, toujours les mêmes, empannage, changement de foc, prendre un ris, larguer un ris, nous sommes dans un temps sans fond, ballottés gentiment à longueur de journée. La nuit, nous ne sommes pas autorisés à contempler la lune. Pas de soleil, pas d’étoiles, pas de lune, un espace vide sans fin. Pas d’oiseau, pas de dauphins, juste des poissons volant morts sur le pont le matin. Mais sommes nous vivants ? Allo, y a t il quelqu’un au bout de la terre ? Ou étes vous ?

Terminé toutes nos provisions de viande d’autruche

Le temps est toujours couvert depuis le départ, la température commence à monter, enfin!

A bord la vie s’organise, une grande importance est apportée aux repas, hier c’était mon tour et j’ai fait des tomates farcies à la viande d’autruche, c’était délicieux! Malheureusement nous avons ainsi terminé toutes nos provisions de viande d’autruche.

On passe à table, soupe de Butternut de Claire.

Du vent

Nous avons du vent, environ 25 nœuds de vent et un grosse mer, la nuit nous prenons le 3eme ris, dans la journée 2 ris trinquette, ça avance tout seul. Il nous arrive fréquemment d’atteindre les 10 nœuds. Nous avons empanné ce matin.

Hier nous avons vu un Albatros qui a tourné autour du bateau sans bouger ses ailes; il était merveilleux. Yves nous a fait a midi des tomates farcies avec des saucisses d’autruche, un régal et ce soir une tarte aux pommes. Demain, c’est mon tour et cela bouge pas mal. La cuisine, c’est du sport ! Tout va bien à bord et surtout il fait meilleur, on va ranger les pulls.

En mer

Ca y est,nous avons lâché Cape Town et retrouvé le large. Départ difficile tant ce gros rocher agissait comme un aimant. Aux derniers moments se déclenchaient des petites pannes – alarmes moteur, ordinateur, téléphone iridium – et des rendez vous sans personne comme pour nettoyer la coque – le tout avec un manque de sérénité du au fait que nous étions devenu illégal avec des passeports tamponnés depuis plusieurs jours, l’immigration qui tourne de temps en temps dans la marina. Mais le yacht club ferme les yeux sur nos départs remis de jours en jours, sachant que tous les bateaux agissent de même, à leur risque évidemment. Nous sommes partis un jeudi puisque le vendredi arrivait un bateau à notre place. Plus de retard possible malgré une météo fort peu engageante nous assurant du petit temps, ce que nous avons donc eu. Le spectacle de la montagne de la table et de ses voisines dans notre arrière perdura longtemps. Depuis cette nuit, le vent nous visite en provenance du sud sud ouest et la vie à bord s’installe doucement. Shams, notre équipier novice présente des talents de barreurs et il a efficacement œuvré dans ces petits airs tournants des jours derniers. A midi, steak d’autruche en miroton ….
Lundi 6 mars par 29°45S et12°42E.