Et nous voilà bien sédentarisés dans ce coin de Brésil un peu perdu au bord d’un petit fleuve dont l’eau monte et descend très fortement, laissant à marée basse des milliers de petits crabes sortir de leurs trous et faire de drôles de danses avec leur unique grosse pince, bien haute levée, comme des manifestants le feraient très élégamment avec leur poing.
Notre maison est au bout du ponton jaune, voici un mois que nous sommes là, un peu « chez nous ».
Les devoirs administratifs divers nous ont retenus ici et nous retiennent encore.
Une vague de nouveaux bateaux est arrivée. Retrouvailles, découvertes, jours après jours, les relations grandissent, les échanges en tout genre fonctionnent bien, les oiseaux chantent toute la journée, les divers marchés sont parcourus, la vie est paisible, restent les moustiques à qui l’on donne à manger notre sang régénéré à l’eau de coco dont nous faisons grande consommation.
La question météo est très présente. Rémy nous initie au dernier cri : Wheather 4 D, des cartes satellites téléchargeables instantanément (Ovitalmaps) , mais il nous manque un système pour en bénéficier au large. Pas grave on compense autrement, le but étant d’avoir la position et le déplacement des grands centres sur l’Atlantique nord.
Notre route se précise. Les Antilles sont abandonnées, ce sera l’Europe au plus court. Selon les vents, les Açores, Madeire, ou pourquoi pas Cadix si le vent nous y amène.
Ou alors, une île perdue avec des cocotiers, bananiers, papayers, manguiers … citronniers et poissonniers. Bref, espérons que la pêche va reprendre ….
Le 1er mai, Kalomina à toutes et tous.
Jacaré.