Nouvelle lune

Nuit de nouvelle lune. Tranquille, habitée par ces légers clapotis sur la coque, caractéristique des vents très légers qui font taire les habituels bruit dans le mât et le gréement.
Ce matin, après un lever de soleil bienfaisant, c’est une hésitation permanente du vent qui ne sait pas bien où aller, nous demandant une attention constante et des actions très fréquentes. De plus, une houle nous prive de la stabilité de la coque dont nous aurions bien besoin. Alors, quand les voiles battent trop fortement, nous diminuons la surface de la grande voile afin de protéger des forts accoups les systèmes d’accroches sur le mât. Bref nous prenons 2 ris dans la GV et les renvoyons dès que quelques nœuds de vent arrivent à nous propulser et combattre la houle.
Aussi, quand le vent, tournant régulièrement de 50 à 180 degrés, s’établit et se stabilise, c’est une impression de résurrection qui nous envahit.
Même s’il reste moins de 140 milles pour Barcelone, la route est longue quand le bateau avance à la vitesse de 2 nœuds.
20 septembre 2017-Claire et Yves.

Almérimar

Depuis Gibraltar, nous naviguons de concert avec « Kai Ohana », un voilier avec à bord 3 générations, le chien « Gandhali » et le chat « Fripouille ». Bien sympa d’avoir leurs sourires qui nous prennent les amarres, nous préviennent de la bonne façon de passer les bouées d’entrée depuis que la profondeur de la marina est passée de 6m à 3 m lors de la tempête de l’hiver dernier. L’administration de la marina nous informe que nous sommes passés ici un 20 septembre en 2008 !  C’était au retour du Québec.

Les compétences de « Jean Claude », le chef de la tribu « Kai Ohana » sont mises à notre service pour donner un diagnostic sur l’état des filtres à fuel qui comprennent de l’eau et une matière noire qui sont des « bactéries ». Yves s’affaire à démonter les filtres, tout remettre en ordre et c’est reparti. Une dose supplémentaire d’antibiotique est administrée au réservoir, mais tout cela est à surveiller de près. Il faut dire que nous sommes un cas spécial côté utilisation du moteur. Notre dernier plein date de Cape Town et il nous reste encore la moitié du réservoir, soit 250 litres.

Panne 14

14 jours d’escale imprévue sur cette Panne 14, panne des bateaux de voyage à La Linéa de la Conception, mitoyen avec la ville de Gibraltar.

Hier, D Day étant les 50 ans de leur référendum les gardant British, mais l’histoire n’est pas finie avec le Brexit ….  L’ambiance était bien là, tout le monde en blanc et rouge, musique, bières et mojito tout au long de la journée et feu d’artifice.

Sur la panne 14, les équipages s’affairent. Départ vers la Méditerranée comme nous et « Kai Ohana » qui partons pour quelques milles vers Malaga et d’autre vers Madère. « Gaia » et son équipage brésilien eux, partis depuis un moment, sont déjà à Madère.

Nous renonçons à attendre la bonne fenêtre météo qui nous poussera vers le golfe du Lion. Sauts de puce en prévision pour nous faire gagner sur l’objectif qui pour l’instant se limite à Barcelone, ce qui sera déjà bien. Vents tournants, forcissants, mollissants, changeants si fréquemment nous font reprendre contact avec la Méditerranée.

11 septembre 2017 Claire et Yves.