Nuit de nouvelle lune. Tranquille, habitée par ces légers clapotis sur la coque, caractéristique des vents très légers qui font taire les habituels bruit dans le mât et le gréement.
Ce matin, après un lever de soleil bienfaisant, c’est une hésitation permanente du vent qui ne sait pas bien où aller, nous demandant une attention constante et des actions très fréquentes. De plus, une houle nous prive de la stabilité de la coque dont nous aurions bien besoin. Alors, quand les voiles battent trop fortement, nous diminuons la surface de la grande voile afin de protéger des forts accoups les systèmes d’accroches sur le mât. Bref nous prenons 2 ris dans la GV et les renvoyons dès que quelques nœuds de vent arrivent à nous propulser et combattre la houle.
Aussi, quand le vent, tournant régulièrement de 50 à 180 degrés, s’établit et se stabilise, c’est une impression de résurrection qui nous envahit.
Même s’il reste moins de 140 milles pour Barcelone, la route est longue quand le bateau avance à la vitesse de 2 nœuds.
20 septembre 2017-Claire et Yves.