Nous voici partis de Barcelone pour Marseille. Les prévisions météo nous poussent à décamper subitement. Arrivée prévue, mercredi matin à Marseille. Moins de 200 milles, une broutille.
Et nous voilà en mer, commençant à traquer les souffles d’air, leurs changements d’humeur permanents qui nous obligent à manœuvrer plus que de coutume. Fatiguant, très fatigantes ces brises légères qui viennent de droite, de gauche, devant, derrière. Et voilà qu’au petit matin, les fichiers météo se montrent plus sévères côté tramontane. Et puis, je suis fatiguée. Des quarts de 2 heures maximum pendant cette nuit, mais enfin, ce n’est plus de notre âge ! Au dodo !
Nous décidons de trouver un havre pour la nuit à venir. Nous ne pensons même plus à Marseille mais surtout à où aller. Rosas n’a plus de place, nous visons Port Vendres (merci Christelle). Et puis, Yves trouve Portbou sur sa tablette. Petite marina toujours en Espagne, à la frontière.
Nous sommes justement par son travers, Ils ont de la place, nos y croyons à peine. De loin, ce port à l’air tout petit. Ont ils bien compris que notre embarcation mesure 18 mètres de long et a un tirant d’eau de 3 mètres ?
Quelques nombreux instants plus tard, nous voici amarrés puis attablés sous un platane devant une sangria et des tapas après une marche dans la petite ville – chemin de fer.
Nous n’y croyons pas. Nous sommes toujours en Espagne. Nous dégustons ces derniers instants où tous les gens sont magnifiques. Nous ne comprenons pas ce qu’ils disent. Nous captons juste la joie de leurs rires et le reste …. qu’importe ! nous ne comprenons rien, que c’est bon !
Demain la France …. tout entendre, tout comprendre, demain.
Bonne nuit.
Portbou le 3 octobre au soir.