Premiers jours

Premiers jours de mer, idylliques, un petit vent de 15 nœuds, mer un peu agitée, mais nous avançons bien, régulièrement, à 60/80 degré du vent.
A bord tout rentre dans l’ordre, on termine les rangements, nous retrouvons nos repères.
Les fruits et légumes à surveiller, les grains à regarder, les bateaux qui nous croisent à observer, puis, s’approcher, mais pas trop prêt, de Fernando do Noronha, nous l’avons vue cette nuit!
Maintenant un ciel très bas, le « peu de vent » arrive, nous entrons dans la « Pot au Noir »!
J’espère que ce ne sera pas pour trop longtemps!
Nous savons que le 9 Mai le vent revient, et du bon coté, et ne plus nous quitter jusqu’à l’arrivée, enfin j’espère, mais pour les jours qui viennent, nous ne savons pas très bien comment cela va se passer!
Mais le moral est bon, nous faisons des quarts de 4/5 heures, tout le monde y trouve son repos!
En gros tout va ben.
Yves

Encore 1350 milles

Ce matin, il y a du soleil, une mer calme, 10 à 12 nœuds de vent 120°. On hisse l’asymétrique!
Tout se passe bien, il se gonfle parfaitement, nous installons des barbers, j’ajoute des poulies sur le Tack pour qu’il ne frotte pas sur la ferrure d’étrave, tout est parfait, nous ajoutons 1 à 2 nœuds à notre vitesse!
La température est de 27°, mais avec ce petit vent, à l’ombre c’est très agréable.
C’est la premier jour ou l’on sent la chaleur, nous nous rapprochons de l’équateur. nous sommes à 12° seulement.
A bord on a de très gros problèmes à résoudre: « Qu’allons nous faire à manger pour notre tour de repas? »
Ce parcourt reste un des plus calme que nous avons fait depuis le début. Pourvu que ça dure! Il nous reste encore une bonne route, mais les conditions sont bonnes, et le courant est pour nous.

Terminé toutes nos provisions de viande d’autruche

Le temps est toujours couvert depuis le départ, la température commence à monter, enfin!

A bord la vie s’organise, une grande importance est apportée aux repas, hier c’était mon tour et j’ai fait des tomates farcies à la viande d’autruche, c’était délicieux! Malheureusement nous avons ainsi terminé toutes nos provisions de viande d’autruche.

On passe à table, soupe de Butternut de Claire.

Milieu du gros temps.

Nous sommes maintenant proche de l’arrivée, nous venons de passer l’ile Rodrigues, et nous nous rapprochons de Maurice.

Dehors il ne fait pas beau, nous sommes sous tourmentin avec 3 ris dans la GV!

La mer est grosse, nous avançons bien.

A l’intérieur tout est à peu prés étanche, j’ai réussi à rendre les panneaux avant étanches, heureusement, car sinon c’eut été la catastrophe!

Trois ris tourmentin, c’est la première fois que nous restons avec si peu de voile si longtemps! Nous avançons à 7/8 NM, à bord ça remue beaucoup, il faut continuellement s’accrocher quelque part sinon tout vole en l’air, et nous avec. Mais bien calé, je peux lire un livre.

Actuellement Claire dort, j’ai pu moi aussi dormir durant mon quart précédent, ce n’est pas confortable, mais bien calé contre le ballast tribord, c’est faisable.

Demain à l’aube le vent devrait tomber de 5 nœuds, je pense que tout sera plus facile, mais la mer c’est bien levée, de jour, ce sera plus agréable.

Voila, demain je suis de quart, je vais faire des « Pattes à la Papa ». C’est toujours délicieux, et il nous reste encore quelques oignons.

Tout va bien, à part toujours une LED que je regarde de travers!

Plus qu’une LED

Je me lève pour mon quart, et là, stupéfaction, il n’y a plus qu’une LED d’allumée!!!

Je ne comprends vraiment pas tout, mais s’il me suffit de dormir pour que ce problème s’arrange, je suis preneur! Je ne touche rien, je verrais tout ça demain.

Nous n’allons plus sur les îles Coco. Nous sommes très en retard sur la saison. généralement les bateaux passent l’Indien en Août/Septembre, mais jamais en Novembre car c’est la saison de cyclones qui débute. On dit toujours qu’il faut quitter Maurice avant le 15 Novembre. Nous allons être en limite.

C’est pour cette raison que après avoir été obligé de nus arrêter en Indonésie pour débarquer notre équipage, nous avons décider de filer directement sur La Réunion sans s’arrêter à l’île Rodrigues ni à l’île Maurice.

A La Réunion, nous aurons beaucoup de travail, le moteur qui ne tourne plus rond du tout, le turbo est à mon avis à changer, le grand Solent à faire réparer, les hublots de pont à changer, ils ne sont toujours pas étanche et l’eau rentre à chaque vague, j’ai ceinturé les capots avec des chambres à air de vélo, mais malgré cela l’eau passe toujours!

Je suis en contact avec AD de Marseille pour me conseiller et voir comment en acheminer déjà deux pour notre arrivée la bas. Ils me conseillent des Gebo, équivalents aux Goïot, mais moins cher. Mais je ne sais pas comment les acheminer à La Réunion.

Voila ou nous en sommes.

Première nuit étoilée depuis notre départ.

En prenant mon quart je suis allé dehors et j’ai vu sur l’arrière un feu! J’ai aussitôt bondi sur l’AIS pour l’allumer et voir si ce bateau était détecté, mais je n’ai rien vu. Un moment après je suis retourné voir ou était ce bateau, et j’ai alors vu, une lune à moitié cachée derrière un petit nuage!

En pleine mer,

La mer est grosse, mais ne déferle pas.

Aujourd’hui, j’ai réparé un début de déchirure sous le troisième ris. La réparation a l’air bonne, nous avons remis le troisième ris et
naviguons maintenant sous deux ris grand solent.

Nous marchons en moyenne à environ 8 nœuds. La vie à bord est bien rodée.

Nous finirons notre premier poisson demain, puis nous remettrons la ligne à l’eau.

Demain je démonte la petite cabine pour atteindre les batteries et essayer de voir où est l’origine de cette fuite.

Ce soir un bateau en vue, j’ai branché l’AIS, et subitement une des deux LED s’est éteinte! j’ai essayé plusieurs fois, chaque fois la LED
s’arrêtait, mais il y en restait toujours une d’allumée. Puis environ 15mn après tout est revenu comme avant, avec deux LED continuellement
allumée. Affaire a suivre..

Départ de Waingapu

Nous voici à nouveau sur le départ.6 Dec. 2015

7 Dec. 2015Nous allons nous diriger sur le détroit de Comodo et nous remonterons vers Lombock et Bali par la cote Nord. Nous avons discuté hier soir avec des Bugis de Makassar, qui remontent très fréquemment vers les Célebes, sur leurs Pinisi. Et connaissent bien les courants. Nous avons eu en venant ici jusqu’à 3,5 noeuds de courant exactement face à nous, et pendant une matinée nous avons fait du réel surplace!

Nous venons de faire les pleins d’eau et de légumes. Nous allons changer nos leurres, car les derniers que j’avais acheté à Kupang n’ont rein donné et nous voulons des thons!

Yves